Déboussolé ou... décapsulé ?

Callie ne regardait pas alors que Galen venait de lui dire que c'était paradoxal son devoir de tueuse, puisqu'elle ne dégageait aucun méchanceté. Elle soupira doucement, mais un faible sourire vint quand même sur ses lèvres. Elle tourna la tête vers Galen et attendit quelque minute, comme si elle cherchait les mots qu'elle devait utilisée.

" En fait, je ne suis pas comme ça avec tout les autres vampires. Tu es le seul avec qui je m'entends bien alors que toi, contrairement aux autres, tu avais une très bonne raison pour essayer de me tuer. Toute les fois que j'ai essayer, car tu ne peux pas dire que je n'ai pas essayé de te tuer, je me suis retrouver bloquée, comme si quelque chose m'empêchait de te faire du mal, comme si le destin me disait qu'il devait y avoir quelque chose entre nous, une amitié en fait ! Du moins... pour moi c'est une amitié... de tout côté, je sais pas ! "

Le jeune fille se releva alors que Galen venait de placer devant elle. Elle leva la tête pour pouvoir le regarder et elle se sentit si petit dans cette situation. Il la dominait complètement, elle ne pouvait pas le nier et il pourrait faire d'elle ce que bon lui semblait sans grande difficulté. Elle baissa le regard alors qu'il lui disait qu'il avait compris son geste et qu'il aurait agit de la même manière.

" Je sais, mais il y a une dicton qui dit que l'on peut comprendre, mais ne pas l'accepter pour autant. C'est ton cas, je le sais. Tu ne peux pas pardonner aussi facilement à une personne qui a tué la femme avec qui tu as passé une bonne partie de ton éternité. J'arrive et je mets tout cet amour en poussière et ne vient pas me faire croire que tu m'as complètement pardonné mon geste, parce que je ne te croirais pas. "

Elle souffla un moment, hésitant sur la suite.

" C'est comment, la vie de vampire et tout ça ? Et le fait de lire dans la tête des gens ? Tu entends vraiment tout ? Tu peux contrôler aussi ? "

Callie lui confia qu'elle agissait autrement avec lui qu'avec les autres vampires. Apparemment, il était l'exception à la règle, le seul vampire avec qui elle s'entendait "bien". Le plus drôle était qu'elle l'appréciait alors qu'il avait la meilleure raison au monde pour en finir avec elle. Mais bon, elle savait très bien qu'il n'allait pas la tuer, car il venait de le lui dire. Et puis, elle non plus ne comptait pas le tuer, pas depuis qu'elle s'était rendue compte qu'elle avait un faible pour lui.

Elle avait raison en lui citant le dicton. D'ailleurs c'était un dicton que Galen adorait employer et mettre en œuvre. Il acquiesça lorsqu'elle lui dit qu'elle savait que c'était son cas. Le fait qu'elle lui rappelle que sa femme était morte l'agaçait. Il le savait, et elle n'était pas obligée d'en refaire référence en parlant de quelque chose d'autre. Il lui répondit alors.

"Mon dicton favori est celui-ci : Je pardonne, mais je n'oublie pas."

Il lui fit un clin d'œil, sans toutefois sourire et détourna le regard d'elle. Callie lui demanda alors comment était la vie d'un vampire, et s'il pouvait vraiment tout lire dans les pensées, et aussi s'il pouvait contrôler.

"Je ne vois que des idées superflues, mais cela me laisse quand même comprendre ce que je dois comprendre. Quant au contrôle, certains le peuvent, mais pas moi. La vie d'un vampire est très intéressante. Tu peux faire tout ce que tu n'imaginais pas pouvoir faire en étant humain. Tout t'est accessible, de nuit bien entendu."

Galen lui confirma alors ses pensées. Elle se doutait bien que le vampire n'oublierait pas de si tôt ce qu'elle avait fait et il avait même l'éternité pour continuer de la détester comme il le faisait et la jeune tueuse savait qu'elle y était quand même pour quelque chose. Il n'y avait pas un moment où elle ne le lui rappelait pas, mais c'était plus fort qu'elle ! Venant de chez lui, sa peine la rendait malheureuse. Elle ne voulait pas savoir ce vampire triste et malheureux, alors qu'elle était la raison principale de tout ça.

" Un dicton que mon grand-père disait souvent. Il a tué bien des gens par la suite... Je suis sûre que ton âme s'est incrusté en lui, tu lui ressemble un peu. Pas physiquement, bien sur, mais mentalement. "

Galen lui raconta alors comment était sa vie de vampire. La jeune fille mordilla sa lèvre inférieur pendant qu'elle l'écoutait lui parler de son don et des choses nouvelles que l'on peut faire lorsque l'on est transformé. Elle détourna la tête.

" Contrôler l'esprit des gens... ça doit pas être cool. Surtout lorsqu'on se fait contrôler. Je ne souhaiterais pas que ça m'arrive, en tout cas ! Mais... quand tu dis les idées superflues, c'est la première pensée, la pensée qui vient comme un flash ? Des images ou des paroles ? Et... si je pense à ça ? "

Callie pensa très fort à Galen en sous-vêtement et éclata de rire.

Est-ce qu'il était en train de rêver ou bien Callie le comparait à son grand-père ? Non non, il ne rêvait pas ! Elle disait qu'ils avaient la même âme, et que son grand-père avait tué un tas de gens. Galen leva un sourcil incrédule et lui dit.

"Et tu veux me faire changer ? Ce n'est pas en me disant des choses pareilles que ça fonctionnera tu sais."

Apparemment, l'idée de pouvoir être contrôlée ne la réjouissait pas. En tout cas, Galen avait déjà de ne pas mettre toutes ses cartes sur la table et de jouer au bluff en ne dévoilant pas tout son jeu. Il valait mieux pour le moment qu'elle ne sache pas qu'il était capable de contrôler son esprit grâce à un pouvoir de persuasion qu'avaient certains vampires.

Elle le questionna alors au sujet de son don de télépathie. Cela semblait l'intéresser, ou plutôt l'intriguer. L'idée qu'il puisse savoir à quoi elle pense semblait la gêner assez. Elle lui demanda s'il savait à quoi elle pensait. Aussitôt, Galen infiltra son esprit et put y voir une petite surprise.

"Callie... Evite de fantasmer quand même."

Il lui fit un léger sourire et se décida quand même à lui répondre.

"Mon don de voyance est assez flou. Je ne vois pas les détails concernant tes pensées, mais juste les idées. Un peu comme si tu faisais une recherche sur internet par mots clés. Je vois parfois des images, mais la plupart du temps, il s'agit de mots."

" Je ne disais pas cela en mal, loin de là l'idée ! Je l'ai toujours admiré, malgré tout les choses de mal qu'il a pu faire dans sa vie. J'ai admiré la grande femme qu'était ma nonna pour rester avec un homme comme lui et elle m'a fait découvrir la puissance de l'amour. "

Apparemment, Galen avait vu l'image qu'elle avait en tête, puisqu'il lui dit d'arrêter de fantasmer avant de lui faire un petit sourire. C'était ce Galen là qu'elle aimait bien et non celui qui passait son temps à essayer de mettre ses canines dans son cou tendre et juteux. Elle eut un petit sourire malicieux et leva les yeux au ciel, comme si elle était entrain de penser à quelque chose qui la rendait rêveuse.

" Si seulement tu pouvais connaître mon fantasme le plus fou. Je vois... des pompiers dans une piscine privée... tout pour moi ! Ah la la ! Le rêve de toute les filles, quoi ! On pourrait même rajouter quelque policier et de beau surfeur. Oh, je bave simplement d'y penser ! "

Galen lui expliqua un peu mieux son pouvoir et la jeune fille l'écoutait avec une attention non feinte. Elle trouvait vraiment intéressant d'en connaître un peu plus sur le vampire, lui qui refusait de lui donner son nom lorsqu'il s'était revu plus tard, l'obligeant à faire sa petite enquête. Elle hocha donc la tête lorsqu'il eut terminé sa phrase.

" Ça doit être étrange... Tu avais ce pouvoir avant de devenir humain et il s'est développé ou il est venu avec la transformation ? Excuse moi si je pose autant de questions, mais... je trouve que tu es... fascinant... "

Callie regardait Galen avec intensité. Il était l'être le plus fascinant qu'elle connaissait et lorsqu'elle remarqua la façon dont elle le regardait, elle détourna le regard en rougissant un peu.

Callie avait toujours admiré son grand-père alors qu'il était un criminel, mais qu'avait-elle dans la tête pour aimer les tueurs ? Ce qui était paradoxal, c'était qu'apparemment, cet homme en faisait baver à sa grand-mère, personne qu'elle admirait également, soit dit en passant. Elle avait découvert ce qu'était l'amour en les voyant ensemble malgré leurs différences. Galen ne répondit rien, se contentant de faire une mine qui montrait qu'il trouvait cela étrange, et tiré par les cheveux.

Galen ne fut en réalité pas étonné en l'entendant parler de son fantasme. Des pompiers dans une piscine... Alala toutes les humaines étaient pareilles, c'était fou. Il eut cependant un petit sourire en l'entendant dire qu'elle en bavait rien que d'y penser.

"Vous êtes bien toutes les mêmes, vous les humaines. Aucune originalité..."

Callie lui demanda s'il avait déjà son pouvoir de télépathie avant de devenir un vampire. Elle posait beaucoup de questions, c'est vrai, mais ce n'était pas trop poussé, et jusqu'à maintenant, elle n'avait rien demandé de trop personnel.

"Non, j'ai acquiert ce pouvoir après ma transformation. Au début, c'était très vague, et il s'est intensifié avec l'âge. Qui sait, peut-être que dans cinq-cent ans, je serai capable de savoir tout dans les moindres détails..."

Callie remarqua le sourire de Galen lorsqu'elle lui raconta son fantasme, qui ne l'était pas vraiment en réalité. À vrai dire, elle n'avait jamais penser à ce genre de choses, qu'elle pourrait bien être son fantasme. Maintenant qu'elle y pensait bien, toute les choses qui pouvait lui traverser l'esprit avait le même visage et il était hors de question qu'elle pense à un nom ou à quelque chose du genre. Ce genre de pensées, elle voulait les garder pour elle seule, elle ne voulait pas les partager avec le vampire.

" Alors toute les humaines ont les même fantasmes ? Tu as regarder beaucoup de fantasme de femme, toi ? Et le tien ? C'est quoi ? "

Galen continua de lui parler de son don et elle trouvait cela vraiment très intéressant. Il lui dit alors que peut-être que dans cinq-cents ans, il serait capable de voir dans les moindres détails ce que les gens pensent. Cette phrase lui fit l'effet d'un choc puisqu'elle comprenait maintenant que Galen resterait toujours comme il l'était alors qu'elle, elle allait vieillir, rider... Elle se tourna vers lui.

" Ouais... ça doit être pas mal... "

La jeune fille encercla ses jambes de ses bras et jeta un regard à Galen. Elle avait envie de lui poser une question, mais elle la trouvait complètement déplacée et elle avait peur qu'il se fasse de fausse idées à ce propos. Elle se mordilla la lèvre inférieur avant de renoncer et déposa son front ses genoux, laissant ses cheveux encadrés son visage.

"La plupart ont le même fantasme... Les hommes en costume de travail sont leurs principales cibles. Ca va du pompier au policier, en passant par le plombier ou encore le garagiste. Bref... Mais rassure toi, chez les hommes c'est pareil. Particulièrement les infirmières et les policières."

Il eut un petit sourire en pensant aux policières. Il avait eu à plusieurs reprises eu à faire à elle dans le passé. Lorsqu'il conduisait sa Ferrari à vitesse excessive par exemple. Il se faisait arrêter, mais charmait la policière en l'hypnotisant du regard. La plupart du temps, il arrivait à la faire embarquer dans la voiture et partageait le butin avec sa femme Aria, avant de la laisser repartir en ayant bien pris soin d'effacer sa mémoire.

"Quant à moi, je n'ai pas de fantasme. Tout ce que je voulais a été accompli. En cinq cent ans d'existence, crois moi, on a bien le temps de tout faire. Et puis contrairement aux humains à un certain âge, nous les vampires n'avons jamais de panne, si tu vois ce que je veux dire."

Il lui fit un petit clin d'œil malicieux et détourna le regard une nouvelle fois, décidant de se lever du lit. Callie le regardait comme si elle voulait lui demander quelque chose, mais elle ne parlait pas. Galen l'interrogea du regard, et se dit que si elle voulait vraiment poser sa question, alors elle le ferait.

Galen lui dit tout les fantasmes qu'il avait pu découvrir dans la tête des humains depuis le début de son existence. Quelque chose dans ce qu'il lui disait ne l'étonnait pas. Les femmes étaient très réputées pour s'amouracher et fantasmer sur les hommes en habit, tout simplement parce que cela leur donne une certaine virilité... sauf peut-être la garagiste, plus vu pour l'huile sur le corps et le plombier pour sa fameuse crac... de plombier !

" Oui, les hommes et les infirmières c'est connu. Après on se demande pourquoi ils sont plus casse-cou que les femmes, si tu vois ce que je veux dire ! "

Galen lui dit qu'il n'avait plus de fantasme et la jeune tueuse se dit qu'après tout le temps qu'il avait vécu, sa question était tout de même un peu idiote. Mais bon, la plupart du temps les hommes fantasme sur les femmes qui ne sont pas à eux et, au dernière nouvelle, Galen avait était avec Aria jusqu'à sa disparition en cendre. Lorsqu'elle entendit l'âge du vampire, la belle brune s'arrêta de bouger. Elle regarda Galen qui se levait du lit et elle fit de même. Elle passa devant lui, s'arrêta à son niveau et lui dit :

" Pour un homme de cinq-cents ans, on peut dire que tu es très bien conserver. "

Elle continua son chemin dans le salon avant de s'arrêter. Elle se retourna dans sa direction.

" Et... tu n'as jamais aimé d'autre femme qu'Aria ? Tu crois que ça pourrait finir par arriver ?

Galen se retînt de rire en imaginant les hommes se faire volontairement mal juste pour se retrouver à l'hôpital entre les mains des jolies infirmières. Lui, préférait leur contenu plutôt que l'emballage, mais c'était chacun ses goûts après tout. Il acquiesça avec un petit sourire, et la regarda droit dans les yeux.

Elle sembla étonnée quand il lui dit avoir cinq cent ans. Elle n'était pas au courant de son âge apparemment. Pourtant, il était quasiment certain de lui avoir dit plus tôt. Mais bon, cela ne l'empêcha pas de lui dire qu'il était bien conservé pour son âge. Il la regarda avec un petit sourire en coin et lui dit en se penchant légèrement vers elle.

"Comme je le dis toujours, un vin s'améliore avec l'âge."

Callie lui posa alors la question qu'elle semblait avoir du mal à lui poser. Elle lui demandait s'il n'avait aimé qu'Aria dans sa vie, et s'il pensait pouvoir aimer une autre fille un jour. Il lui répondit donc.

"J'étais très attaché à Aria, et il me sera très difficile de m'y faire."

Callie comprendrait certainement le sens de sa réponse. Il savait qu'elle espérait certainement qu'un amour soit possible entre eux. Mais pour le moment, Galen avait du mal à imaginer quoi que ce soit, avec qui que ce soit d'ailleurs.

" Je n'ai jamais été une grande fan de vin, alors je ne peux pas vraiment te dire, mais de toute façon, je n'ai pas vraiment envie de te goûter, si tu vois où je veux en venir ! "

Maintenant qu'elle y pensait bien, elle n'aurait jamais du poser cette question. Il avait très bien compris où la jeune fille voulait en venir et elle se trouvait un peu l'air con devant lui, maintenant. Il avait très bien compris qu'elle parlait pour l'avenir, pour son avenir à elle. Elle voulait savoir si elle avait des chances, mais elle les savait complètement nulle, elle savait qu'il n'y avait aucun espoir. Malgré tout, elle lui sourit comme si de rien n'était, un sourire qui cachait bien de la tristesse.

" Bien entendu, je m'en doutais un peu. Tu n'aurais pas essayer de me tuer avec autant d'acharnement si tu ne l'aimais pas autant que tu le dis. "

Sa voix s'était légèrement cassé à la fin, la faisant rougir. Elle baissa la tête, honteuse, avant de laisser sortir un petit soupir qui laissait entendre qu'elle était vaincu, qu'il n'y avait plus rien à faire.

" Je crois que je ferais mieux de partir. Rester ne fait rien de bon et je t'empêcher de te reposer pour ta chasse de cette nuit... "

"Je n'ai jamais dit que tu voulais me goûter. Je ne suis pas obligé d'infiltrer ton esprit pour le savoir de toute façon. Mais bon, étant donné que tu as un faible pour moi, laisse moi douter."

Il la regarda avec un petit sourire en coin, comme pour la forcer à avouer. Mais bon, après il ne voulait pas lui mettre la pression, ni lui faire peur. Puisqu'en plus de cela, elle semblait gênée de lui avoir dit ça. Est-ce que ce qu'il lui avait dit aurait le don de l'embarrasser ?

Au moins, elle était consciente qu'il avait encore Aria dans son coeur. Elle disait qu'il n'aurait pas tenté de la tuer avec autant d'acharnement s'il ne l'avait pas aimée. Est-ce que c'était un message ? Car il ne souhaitait plus la tuer maintenant. Elle allait penser qu'il s'attachait à elle, ce qui n'était pas vrai. Du moins, il ne le pensait pas.

"Oui voilà exactement..."

Elle lui dit que le mieux serait de partir pour ne pas le fatiguer pour sa chasse de ce soir. Galen la regarda avec un air suspect et lui dit.

"Tu veux partir parce que je n'ai pas donné la réponse que tu souhaitais, n'est-ce pas ?"

La jeune fille soupira. Elle ne voulait même pas répondre à ce qu'il venait de lui, ça ne servait strictement à rien. Il ne semblait pas comprendre qu'elle ne voulait pas l'aimer, que c'était plus fort qu'elle si un sentiment comme celui-ci était entrain de s'introduire en elle et qu'il l'a blessait tellement qu'elle ne pouvait s'en détacher. Elle détourna le regard avant de dire la moindre chose qu'elle pourrait regretter par la suite. Maintenant qu'elle écoutait le vampire, maintenant qu'il lui disait tout cela, elle savait qu'elle finirait bientôt par avoir une révélation qui lui ferait plus mal encore que de se casser la jambe en tombant du troisième étages d'un immeuble.

Et voilà ! Maintenant, il confirmait ce qu'elle venait de dire. Cette confirmation lui fit l'effet d'un poignard en plein coeur malgré le fait qu'elle savait déjà qu'il allait être d'accord avec elle. Alors pourquoi avoir aussi mal ? Parce qu'elle savait maintenant, elle ne pouvait plus le cacher, quelque chose en elle était entrain de changer. Ce n'était plus seulement un simple faible qu'elle avait pour le vampire... elle commençait à en tomber amoureuse, et c'était quelque chose qu'elle se refusait depuis le début.

À nouveau, la voix du vampire vint à son oreille. Il lui disait qu'elle voulait partir parce qu'elle n'avait pas eut la réponse qu'elle voulait entendre. C'était en quelque sorte vrai, mais elle n'irait jamais le confirmer... quoi que, maintenant qu'elle était lancé et qu'il en connaissait la plus grande partie ! Autant continuer, non ? C'est seulement la réaction froide et distante du vampire qui allait lui faire du mal, mais une fois de plus, quoi de bien grave ? Elle était déjà complètement démolie !

" Disons simplement que je veux partir avant de venir à une conclusion que je me refuse de croire. Je ne veux pas être blesser une fois de plus, mais j'arrive toujours à me mettre dans cette situation, à tout les coups. L'amour à sens unique... c'est un vrai domaine pour moi, je le connais sur le bout des doigts pour l'avoir vécu à tout les coups... une fois de plus. Mais je le comprend venant de toi, c'est tout à fait normal ! Je veux partir pour sortir de ta vie... et arrêter de me faire du mal pour rien... "

Durant tout son monologue, la tueuse avait reculer. Elle était maintenant dos à la porte de sortie, la main sur la poignée, attendant simplement que Galen lui dise de partir au plus vite de son appartement.

Au moins elle était franche, et lui répondait ce qu'il voulait entendre. Il savait très bien qu'il l'avait blessée, mais ce n'était pas non plus sa faute à lui si elle avait tué la femme qu'il avait aimée toute sa vie. Elle lui répondit qu'elle voulait partir pour la simple et bonne raison qu'elle ne voulait pas se rendre à l'évidence qu'il n'avait aucun sentiment pour elle.

Apparemment, elle avait l'habitude de vivre l'amour à sens unique, et ça la faisait souffrir à chaque fois. Le fait qu'il ne l'aime pas lui faisait revivre la même affaire.

Maintenant, elle voulait partir et sortir définitivement de sa vie. Galen comprenait ce choix, mais il savait qu'elle n'y arriverait pas, qu'elle était attirée par lui, que c'était comme une imprégnation chez les loups-garou. Il aurait du se douter qu'une telle chose pourrait un jour arrivé. Peut-être que c'était le destin, et que cette tueuse était née pour détruire cette vampire âgée de près d'un millénaire, sans savoir qu'elle tomberait amoureuse de l'homme qu'elle a transformé.

Galen croisa les bras, et sortit des clés de sa poche, avant de les faire s'entrechoquer en les montrant à Callie.

"Comment vas-tu faire pour sortir si tu n'as pas les clés ? La porte est verrouillée."

Callie était prête à ouvrir la porte et quitter cette appartement en laissant Galen derrière elle, même si elle savait bien que se serait très difficile pour elle, maintenant qu'elle savait qu'elle l'aimait vraiment. La main qu'elle avait déposé sur la poignée tremblait et elle se surprit à sentir des larmes qui coulaient. Pourquoi se sentait-elle ainsi ? Elle ne devrait pas être dans cette situation, aimer un vampire qui souhaite sa mort plus que tout dans le monde.

Son désespoir empira lorsqu'elle entendit le cliquetis des clés bien avant des les voir dans les mains de Galen. Il lui dit alors qu'elle aurait bien peine à quitter puisque la porte était barrée. La jeune tueuse eut l'impression que le monde venait de lui tomber sur les épaules, elle comprit qu'elle allait devoir rester aussi longtemps que le vampire ne voudrait pas la voir partir.

" Donne moi les clés et laisse moi sortir... je t'en prie ! "

Elle avança dans sa direction en titubant. Elle avait un mal de tête incroyable et elle se laissa tomber sur le banc le plus proche, enfouissant sa tête dans ses mains en respirant fortement.

" Pourquoi tu me torture l'esprit comme ça ? Ça t'amuse de me faire du mal ? "

Galen put voir à quel point elle eut désespérée lorsqu'il lui montra les clés. Elle pensait pouvoir partir comme ça sur un coup de tête, mais jusqu'à présent, Galen était chez lui, et s'il avait envie de fermer la porte à clés et de ne pas la laisser sortir, il en avait encore le droit.

Elle le supplia de lui donner ses clés et de la laisser partir. Galen fronça les sourcils, comme s'il était vexé qu'elle veuille partir. Bien entendu, il ne le serait pas, car après tout elle était assez mature pour faire ses propres choix.

"Tu veux vraiment partir ?"

Il l'interrogeait du regard, comme s'il voulait qu'elle pèse le pour et le contre avant de prendre sa décision ultime.

Elle s'assit, Galen pensa alors qu'elle voulait rester, et lui demanda pourquoi il lui torturait l'esprit comme cela. Elle le soupçonnait de jouir du mal qu'il pouvait lui faire.

"Je pense que si j'avais voulu te faire du mal, je ne t'aurais pas préparé un petit déjeuner, ni invité à passer la nuit dans mon appartement."

Galen fronça les sourcils alors que la jeune tueuse venait de lui dire qu'elle voulait partir. La belle brune eut un pincement au coeur et elle voulut d'approcher de lui, chose qu'elle ne fit pas. Elle resta droite à le regarder, comme si elle était bien décidé à vouloir partir alors qu'en fait, elle voulait rester ici avec lui. Justement, le vampire lui demanda si elle voulait vraiment partir. Alors que son coeur lui criait de lui dire non, elle lui dit.

" Je crois que c'est la solution la plus simple, non ? J'ai le coeur complètement meurtri de me retrouver près de toi et de savoir que je ne peux pas te toucher... "

Callie était venu s'asseoir et avait mis sa tête entre ses mains, comme si elle pesait des tonnes. Elle tourna légèrement la tête en direction du vampire quand celui-ci commença à parler, mais elle le fit simplement du coin de l'oeil. Il ne bougea pas avant de lui dire que, s'il avait voulu lui faire du mal, il n'aurait sûrement pas fait un petit-déjeuner pour elle et ne l'aurait pas inviter à rester dormir chez elle. Elle se leva et planta ses yeux dans les siens.

" Tu as sans doute raison. On fait comme si je n'avais rien dis, d'accord ? Mes sentiments vont sûrement disparaître avec le temps ! "

Elle lui fit un petit sourire peu convaincu.

L'on voyait parfaitement que Callie ne souhaitait pas partir, sinon elle aurait dit "oui" immédiatement, or là elle répondait avec une interrogation, comme si elle cherchait du soutien de sa part. En tout cas, rester là semblait la faire souffrir, et Galen préférait qu'elle parte plutôt que de la voir souffrir, ou même de la faire souffrir.

"Toi seule peut avoir la réponse à cette question..."

Au moins, elle comprenait qu'il n'aurait pas pris soin d'elle comme il l'avait fait de cette nuit à ce matin s'il comptait lui faire du mal. Galen s'amusait beaucoup avec sa nourriture, mais pas au point d'être aux petits soins avec.

Elle lui demanda de faire comme si de rien n'était, et comme s'il n'avait pas parlé. Elle pensait que ses sentiments partiraient à la longue, chose qu'elle savait très bien impossible. Lorsqu'on tombe en amour avec un vampire, il est très difficile de s'en détacher. Il la regarda et lui répondit.

"Tu sais très bien que ce ne sera pas le cas..."

" Je... je veux rester... je veux rester ici avec toi... "

Callie était debout devant Galen, ses yeux toujours plantés dans les siens. Elle venait de lui dire que ses sentiments allait partir avec le temps et qu'ils feraient mieux de faire comme si elle ne lui avait rien dit. Le vampire lui dit alors qu'elle savait très bien que ce ne serait pas le cas. Mais de quoi parlait-il au juste ? Du fait qu'ils allaient faire comme si de rien n'était ou que ses sentiments allaient finir par s'estomper avec le temps ? Quelque chose lui disait qu'il parlait de ses sentiments et elle devait avouer qu'il avait raison.

" Je vais t'oublier, c'est ce que tu souhaite. Je vais... je vais me trouver un gentil petit humain avec qui je pourrais passer... le reste de ma misérable existence et je vais te laisser profiter de ta longue éternité... "

La jeune fille inspira fortement avant de passer une main dans ses cheveux. Elle avait envie de le toucher, de sentir le froid de Galen, simplement pour savoir comment on se sentait lorsqu'un vampire nous prend dans ses bras, mais elle savait que c'était impossible et elle n'allait certainement pas essayer de le faire. Elle serra les poings et ramena ses mains derrière elle, comme pour s'empêcher de faire le moindre mouvement dans sa direction. Elle détourna son regard du sien et regarda en direction de la télévision.

" Tu veux qu'on... qu'on regarde quelque chose ? Tu ne veux pas que je partes, donc... tu veux faire quoi ? "

Bon elle venait d'avouer qu'elle n'avait pas l'intention de partir. Mais ça, Galen n'avait pas besoin de rentrer dans ses pensées pour le deviner. C'était comme... Bien trop logique ! Mais en tout cas, elle disait qu'elle allait l'oublier car c'était ce qu'il voulait. Et bien pour dire vrai, il se contrefichait qu'elle l'aime ou pas, tant qu'elle ne le forçait pas à l'aimer en retour.

Elle disait qu'elle allait se trouver un humain avec qui passer la vie, et qu'elle allait le laisser vivre sa longue vie seul. Mais elle ne semblait pas vraiment convaincue par ce qu'elle disait, et elle avait du mal à le cacher. N'oublions pas qu'elle avait en face d'elle un homme qui avait énormément d'expérience en matière de manipulation et de captage de mensonge. Il était capable d'attirer une proie par la pitié. Par exemple, jouer le blessé à la perfection afin d'obtenir de l'aide. Il n'avait qu'à se mordre pour ouvrir une plaie, et le tour était joué.

"Si tu le dis..."

Comme pour changer de sujet de discussion, elle lui demanda s'il voulait qu'ils regardent quelque chose à la télévision. Il la regarda les bras croisés et lui répondit.

"C'est une option. Mais ne t'étonne pas si je m'endors devant la télévision."

Callie lui fit un petit sourire quand il lui dit qu'elle ne devait pas s'étonner si il finissait par s'endormir devant la télévision. Elle lui sourit, essayant de penser à autre choses qu'à ses beaux yeux qui la regardait. Ses yeux bleus dans lesquelles elle se serait perdu volontier si elle en avait eut le droit. Vraiment, quelle piètre tueuse elle était ! Tomber amoureuse de la créature qu'elle devait tuer...

La jeune fille passa devant lui, essayant de ne pas le regarder. Peut-être que si elle l'ignorait, elle pourrait finir par le voir comme un simple ami. Il voudrait simplement qu'elle travaille énormément la dessus et peut-être qu'avec un peu de chance, elle pourrait réussir à l'oublier complètement et à penser à autre chose... peut-être !

La tueuse se laissa tomber lourdement sur le sofa qui se trouvait devant la télévision et lui fit signe de venir prendre place à ses côtés en tapotant la place tout près d'elle en souriant. Elle s'arrêta aussitôt, son visage se figeant et son sourire disparut. Elle laissa son dos retomber contre le dossier de la chaise.

" Enfin... tu t'assoie à l'endroit qui te plaît, hein ! Tu es chez toi après tout... "

Elle ouvrit la télé sans le regarder.

" Si tu compte dormir... tu pourrais débarrer la porte pour que je puisse quitter par la suite ? Je n'ai pas envie de te regarder dormir et je compte bien aller prendre une douche chez moi avant d'aller faire un tour dans les boutiques. J'ai besoin de refaire ma garde-robe ! "

Elle lui sourit grandement, comme si elle était contente de rester, ce qui était certainement le cas et partit en direction du salon où elle s'assit. Elle montra une place à Galen avant de se rattraper et de lui dire qu'il faisait ce qu'il voulait, et qu'elle n'avait pas à choisir pour lui puisqu'après tout, il était chez lui, et qu'il décidait tout seul, comme un grand, de l'endroit où il irait s'asseoir. Il regarda Callie et s'assit à ses côtés, posant les pieds bruyamment sur la table de salon.

"Non, ici ça sera parfait."

Elle commençait à se sentir comme chez elle car elle prit de l'avance sur lui, en ouvrant elle même la télévision. Il y en a qui ne sont vraiment pas gênés dites donc. Cependant, il ne dit point un mot et l'écouta lui demander de débarrer la porte s'il comptait dormir. Il se mit à rire et lui répondit.

"Je laisse les clés sur la table, dit-il en les posant à l'endroit indiqué. Tu n'auras qu'à la débarrer toi même. Ne t'en fais pas, personne n'entrera si tu pars, ils ont peur de moi..."

Il prit une courte pause dans son dialogue et lui répondit d'un ton monocorde, les yeux rivés sur la télévision.

"Si tu veux aller prendre une douche, ne te gêne pas, ma salle de bains est libre."

Galen vint prendre place à ses côtés et la jeune tueuse eut du mal à cacher le petit sourire qui voulait naître sur ses lèvres. Elle tourna donc la tête pour ne pas qu'il puisse le voir, même si elle ne pouvait pas lui cacher grand chose. C'était une des choses qui l'agaçait un peu chez le vampire, mais elle devait l'accepter comme il était, c'est comme cela qu'une amitié se forme, en acceptant les défauts et les qualités des autres.

Le vampire éclata de rire et la jeune tueuse n'arrivait pas à savoir s'il riait d'elle où de la situation. Elle se décida à baisser un peu la tête et un sourire apparut sur ses lèvres. Elle prit la télécommande et la déposa sur les cuisses de Galen en prenant bien garde de ne pas le toucher. La dernière chose dont elle avait besoin, c'était d'une contact avec le vampire, quelque chose qui pourrait la rendre mal à l'aise.

" D'accord... merci ! "

Et voilà que le vampire trouvait encore un moyen pour la rendre mal à l'aise. Sans quitter la télévision des yeux, il lui dit qu'elle pouvait très bien utilisé sa salle de bain. Elle rougit un peu, chose qui devenait maintenant une habitude quand elle se trouvait avec lui.

" Je... Je... J'ai pas de vêtement de rechange ! Ah moins que tu cache du linge de fille quelque part ! "

Elle éclata de rire quand son téléphone portable sonna. " Enjoy the Silence " lui avait toujours donner envie de danser. Elle se leva et prit son portable qu'elle colla à son oreille.

" Mamma ? "

Callie rougit un peu en regardant Galen.

" Ti ricordo più tardi, sono da un amico... "

Elle raccrocha et vint au côté de Galen, ignorant son regard, un peu mal à l'aise.

Les vêtements de rechange... Toujours la même comédie chez les femmes. Elles veulent toujours se changer à longueur de temps. A son époque, ou du moins à celle où il était encore humain, l'hygiène n'était pas très connue, et même les gens respectables se lavaient très peu. Une rumeur disait que le roi de France de l'époque n'avait pris que deux bains dans sa vie, camouflant le reste du temps les mauvaises odeurs avec de la poudre et du parfum.

"Non, je n'ai pas de linge de femme chez moi, car je n'ai pas l'habitude de garder les vêtements de mes victimes."

Il lui fit un clin d'œil au moment où le téléphone portable de la jeune fille sonna. Il se tut et la laissa décrocher. Il fit de son mieux pour ne pas écouter, mais même en parlant en italien, il comprenait parfaitement ce qu'elle disait.

Au moment où elle raccrocha, il voyait très bien qu'elle ne voulait pas le regarder. Il fallait dire qu'il la provoquait du regard, et il la trouvait plutôt forte de parvenir à lui résister ainsi. Toujours sans la quitter des yeux, il lui dit.

"Alors comme ça, ta famille est italienne."

" Justement... je préfère largement rester dans mes vêtements plutôt que de me laver et de me resalir par la suite ! Et puis, rien ne me dis que tu ne m'as pas mentit et que tu n'as pas le pouvoir de voir à travers les murs. Espère ce... Espèce de vicieux ! "

Callie ne le regardait toujours pas. Elle avait peur de déposer son regard dans le sien et de retomber sous son charme. Elle savait qu'elle l'était toujours, mais peut-être que c'était lui qui lui mettait des idées de la sorte dans la tête ! Et puis, il était peut-être complètement menteur sur ses dons ! Donc, plus un seul regard, s'il voulait qu'elle le regarde, il allait devoir la forcer à le faire.

Callie avait répondu à sa maman qui l'appelait presque à tout les matins pour savoir comment elle allait. Le belle tueuse trouvait que c'était une attention très gentille de sa mère, qui devait s'ennuyer de sa petite fille, mais elle n'avait pas repenser à cela en se réveillant ce matin là. Maintenant, elle était de nouveau assise au côté de Galen, fixant la télévision comme si la vie des suricates était la chose la plus intéressante qu'elle ait vue de sa vie. Elle ne voulait pas planter son regard dans le sien qu'elle sentait sur elle.

" Oui, mais famille est italienne. Je viens de là-bas... Ça te dérange ? "