Visite nocturne (Mlle Eve, si vous le voulez bien...)

Ève avait eu beaucoup de plaisir dans les dernières semaines. Elle avait appris, non sans joie, qu'Angelus multipliait les massacres et demeurait instoppable. Pour sa part, la jeune femme avait appris à maîtriser le pouvoir que lui avait donné le Klenack lors de leur dernière rencontre: le pouvoir de lumière blanche de Cordélia. Elle arrivait maintenant à calmer à peu près n'importe quelle créature, sauf celles de tailles très imposantes. Cela serait suffisant pour accomplir les tâches que lui donneraient bientôt les Associés Principaux.
C'est donc un sourire sur les lèvres qu'elle se rendit à la Base et s'apprêta à recevoir ses ordres. Bien que cela paraisse ennuyeux à première vue, le boulot qu'ils lui donnaient, consitant en la surveillance d'un ancien démon réincarné, serait finalement assez divertissante. Elle se présenta donc sur la plage tout de suite après avoir consulté les Associés et elle s'avança vers Félix avec un air étonné. Elle devait se faire passer pour l'une de ses anciennes amies.

''Ouah, Félix! Je ne te savais pas aussi doué en arts martiaux!'', s'étonna-t-elle, comme si elle l'avait seulement vu vaguement se battre avec un autre homme, qui s'avérait, en fait, être un vampire.

Ève jeta un bref coup d'oeil derrière le démon réincarné et vit avec joie les cadavres. Cependant, elle fit semblant d'avoir l'air dégoûtée, pour ne pas attirer l'attention sur elle. Il fallait à tout prix que Félix, ou plutôt Zélos, croit qu'elle n'était qu'une simple humaine. Elle garda son air étonné sur son visage.

''Tu as eu beaucoup de chance, en effet.'', approuva-t-elle.

La question qu'il lui posa ne la surprit pas vraiment, mais elle fit semblant de paraître offusquée.

''Tu ne te rappelles pas de moi, Félix? On est sortis ensemble plusieurs fois! Ève! La fille du festival! Tu m'avais payé une barbe-à-papa!''

Voyant qu'il n'avait aucune réaction, même si elle s'y attendait, Ève soupira.

''Bon, je vois que ta mémoire a été touchée par je-ne-sais-quel accident...''

Elle regarda ensuite les cadavres une nouvelle fois et hocha de la tête positivement.

''Oui... tu devrais utiliser ton cellulaire pour les appeler.''

Ève attendit donc que Félix-ou Zélos- appelle les urgences. Sachant qu'elle n'était pas très bien vue par la police, elle espérait que Félix n'insisterait pas pour rester sur les lieux de l'attaque en attendant l'ambulance. C'est donc avec joie qu'elle accepta son invitation à aller marcher plus loin. Il semblait apparemment vouloir qu'elle lui remémore les moments qu'ils avaient passés ensemble. Elle le prit doucement par le bras, avec son air séduisant, et lui répondit d'une voix douce:

''Oh, tu sais, ce qui compte c'est le présent.''

Elle lui jeta un regard charmeur et l'attira un peu plus loin sur la plage, laissant les cadavres et les blessés derrière. Cela lui laissa un peu de temps pour inventer une petite histoire à lui raconter. Heureusement, Ève était une bonne actrice.

''Nous nous sommes rencontrés dans un festival inter-cité. Des gens de toutes les villes du pays étaient réunis pour fêter ensemble leurs ressemblances et leurs différences. Tu m'as pilé sur le pied quand on faisait une danse de groupe et pour te faire pardonner, tu m'as offert une barbe-à-papa. Après ça, on a passé la soirée ensemble, puis on est sortis ensemble quelques jours après. Ces jours ont été mémorables pour moi, on s'était beaucoup amusés...''

Elle lui fit un charmant clin d'oeil en finissant sa dernière phrase.

Pendant leur petite promenade, Zélos sentit son bras comme attrapé par la jeune Eve. Pris d'un certain dégout, il essaya de masquer ce sentiment de son visage mais retira doucement son bras de l'étreinte. Les contacts humains, ce n'était pas encore d'actualité.
La jeune femme lui raconta ensuite son/leur histoire. Felix avait en effet été à plusieures fêtes forraines, mais il n'avait vraiment pas gardé cette personne dans ses souvenir. Etrange, d'aprés ce que Zélos pouvait savoir du jeune homme, ce genre de rencontre lui serait bien resté en mémoire pourtant...
Bizarre en effet, mais ce qui l'intriguait le plus, c'était que, contraire à ce qui aurait pu être le cas avec de noubreuses autres jeunes femmes normales, Eve n'était pas plus paniquée que ça par la vue des cadavres. Et dire que Zélos croyait que les humains étaient tous des poules mouillées. Apparement, certains avaient aussi un semblant de nerfs.

- Whoa ! Mon cerveau a vraiment dû en prendre un coup, ça ne me revient toujours pas.

Il s'arrêta un instant pour observer l'horizon, en cet instant, la lune était parfaitement visible au dessus du large. L'instant aurait pu être trés romantique si, et d'une, ils ne venaient pas de voir les restes d'un repas vampirique, et de deux, si Zélos n'était pas un démon écoeuré à l'idée de devoir toucher un être humain. Il lui avait déjà fallut pas mal de temps avant de pouvoir manier son corps à lui sans trop de dégout.

- Ce qui me revient pas non plus, reprit-il. C'est que tu te promène dehors comme ça, le soir. Tu dois avoir un sacré goût du risque.

Ou peut-être était-elle tout simplement folle, mais il était encore trop tôt pour confirmer une telle hypothèse...

Ève savait très bien que Félix, ou plutôt Zélos, ne pourrait jamais se souvenir d'elle, étant donné qu'ils ne s'étaient pas rencontrés avant aujourd'hui. Cependant, lui faire croire qu'ils se connaissaient était la seule façon de gagner un peu sa confiance et d'ainsi pouvoir le surveiller subtilement, comme les Associés Principaux le lui avaient demandé. Elle fit donc semblant d'écouter les excuses du jeune homme avant de soupirer.

''Je croyais pourtant que ces moments avaient été mémorables...'', répondit-elle, en lâchant le bras de Zélos, comme si elle avait été profondément déçue par ses paroles.

Puis, il lui fit savoir qu'il trouvait cela étrange qu'elle se promène ainsi seule le soir. Elle lui afficha alors un sourire discret et amusé.

''Oh, je ne suis pas une froussarde. Travailler dans une morgue (C'était la seule explication qu'elle avait trouvée pour son manque de réaction face aux cadavres) et prendre des cours d'auto-défense ont un effet assez radical sur le caractère de quelqu'un.''

Ève n'avait pas choisi de lui parler de morgue pour rien, elle savait que le démon sanguinaire qui contrôlait le corps et l'esprit du jeune homme serait enchanté à cette idée. Elle fit cependant semblant d'être étonnée et le regarda avec un air incertain.

''Tu ne m'avais pas dit que tu aimais les morts. J'en suis ravie, ça nous fait un autre point en commun.''

Elle lui afficha un sourire charmeur, puis changea alors de direction dans leur petite marche nocturne. Étant aux ordres de Wolfram et Hart et possédant un pouvoir de Puissances Supérieures-le pouvoir volé à Cordélia, qui sert à apaiser n'importe quelle créature vivante-, Ève savait que ce ne serait pas trop difficile d'aller visiter cet endroit sans que Zélos ne découvre qu'elle ne travaillait pas là en vérité. Ève avait donc décidé de prendre cette direction sans hésiter.

''En principe, la morgue est fermée aux visiteurs, mais j'imagine que je réussirai tout de même à te faire entrer.'', annonça-t-elle.

Il aimait les morts... Peut-être pas, mais au moins, il préférait leur compagine à celle des vivants. Beaucoup moins bavards... en général. Et en cas d'exception, ils se révèlent bien souvent plus intéressants et moins futiles... ou plus primaire encore. Ce là dépend des cas.
Zélos suivit donc Eve et se dirigea vers la ville afin de se rendre à la morgue. Il était assez tard, et le démon sentait quelques fois une poche de son Jean's vibrer. Sûrement un appel de ses parents. Afin de les rassurer, pendant qu'ils quittaient la plage, il leur écrivit un sms afin de les rassurer et de leur dire qu'il rentrerait dans quelques heures encore.
Une fois le message envoyé, il s'adressa à la jeune femme.

- Je suis sûr que ça se passera bien. Tu m'as l'air d'être une personne trés convaincante.

Il ne savait pas grand chose de cette femme. Juste que c'était une humaine, qu'elle s'appelait Eve et qu'elle l'avait soit disant déjà rencontré. C'était le "soit disant" qui posait problème.
Au fur et à mesure qu'ils s'éloignaient du large, l'agitation de la ville se faisait de plus en plus sentir dans l'atmosphère. Zélos s'était tout juste habitué au calme. Si seulement cette ville donnait plus une impression de bataille... Le chaos lui manquait un peu.

(vu qu'on quitte la plage, on devrait ptet reprendre ailleurs tu crois pas ? Si oui, je te laisse entamer la deuxième partie de notre "ballade nocturne" ^^)

(Alors je fais la suite dans les Autres Lieux.)

Sujet terminer et verrouiler