Petit moment de plaisir (PV Brianna)

Brianna avait retournée un petit moment son regard vers l'océan. Puis, regardant à nouveau William, elle réalisa quelque chose d'amusant : le jeune homme était en train de lécher la glace qui lui tombait sur les doigts. Aussitôt, la jeune femme éclata d'un rire franc, se pliant en deux.

-Tu veux bien me dire ce que tu fabriques ??? dit-elle entre deux éclats de rire.

Bon, c'était un bon départ. Au moins, en riant, elle ne songeait à rien de triste. D'ailleurs, elle se promit alors d'arrêter. C'était finit le passé. Il fallait maintenant tourner la page.

Puis, son éclat de rire repartit. À vrai dire, elle ignorait pour quelle raison. Tout ce qu'elle espérait, c'était que William ne le prenne pas trop mal.

-Je suis désolé, mais c'est trop drôle.

William se sentit complètement embarrassé quand la jeune femme se mit à rire aux éclats en le voyant se lécher les doigts. Il termina cette tâche et se lava les mains dans les vagues alors qu'il rougissait intensément. C'était fichu pour ce qui était de passer inaperçu, en tout cas!

''Je... je ne voulais pas gaspiller.'', expliqua-t-il, de plus en plus gêné par la situation. Malgré tout, le fait de la voir rire lui réchauffait le coeur et il se dit que s'il fallait qu'il se ridiculise pour que la belle tueuse soit heureuse, il le ferait volontiers!

Le jeune homme, une fois les mains propres et sa glace terminée, vint se rasseoir à côté de Brianna, qui était pliée en deux tellement elle riait. Will était toujours rouge comme un homard et ne savait pas quoi dire. Il regarda au loin, beaucoup trop embarrassé par le ridicule de la situation pour oser regarder la jeune femme en face.

LA réplique de William la fit rire de plus bel. À vrai dire, elle en avait besoin. Elle avait besoin de rire et de se changer les idées le plus régulièrement possible. C'était ainsi qu'elle allait réussir à ne plus penser à son passé. Certes, il y aurait des moments dures, de faiblesses, mais elle ne devait pas abandonner, elle devait continuer à croire en l'avenir.

Tournant sa tête vers son amie, Brianna remarqua qu'il fixait l'horizon, toujours rouge comme un pivoine. Ce fait la fit sourire d'amusement.

-Allons, ce n'est pas si grave. Au moins, tu es soucieux de toutes ces pauvres personnes qui n'ont pas la chance de manger tout les jours. Tu ne gaspilles pas.

Elle ris de nouveau, resserrant la serviette contre elle. Puis, elle lui sourit mais cette fois-ci plus doucement.

Brianna avait remarqué qu'il était gêné, et cela la faisait rire de plus belle. Le jeune homme se tourna vers la tueuse et lui sourit légèrement quand elle lui dit qu'au moins il pensait à ceux qui ne mangeaient pas...

''En effet... Mais j'avoue que je devais être plutôt drôle à voir... Je me sens complètement ridicule.'', lui avoua-t-il, alors que son visage redevenait tranquillement plus pâle.

William remarqua que Brianna resserrait la couverture autour de ses épaules. Il se demanda si c'était parce qu'elle se sentait inconfortable. Il hésita un moment, puis il lui demanda:

''Est-ce que ça va? Tu n'as pas trop froid? On peut rentrer à l'Hypérion, si tu veux...''

Il était vrai qu'il y avait un désavantage à se baigner à la plage: on finissait toujours par avoir un peu froid quand on avait terminé... L'eau n'était certes pas aussi chaude que dans une piscine!

Le principale était que William n'ait pas prit ses moqueries au sérieux. Ce n'était pas plus à cause de lui qu'à cause du moment que Brianna avait éclatée de rire. Bref, elle lui avait envoyée une légère pointe, faisant référence aux gens qui ne mangeaient pas dans ce bas monde. C'est alors que William reprit la parole, reprenant lentement son aspect normal. Il avoua alors avoir eu l'air ridicule.

-Bien sûr que non... répondit la jeune femme en posant une main rassurante sur son épaule.

Puis, il lui avait demandée si elle avait froid. En effet, la jeune fille avait resserrée sa serviette contre elle, mais ce n'était pas à cause qu'elle avait froid. Ce geste était venue comme ça, comme un réflexe. C'est pourquoi elle sourit à nouveau au charmant jeune homme qui l'accompagnait.

-Non, ça va. Je me sens très bien.

Elle lui sourit à nouveau.

William était bien heureux d'apprendre que la jeune femme se sentait bien. À vrai dire, il n'avait pas envie de quitter cet endroit. Il adorait sentir le sable se glisser entre ses orteilles, les vagues lui caresser la peau et le soleil l'entourer d'un halo de chaleur. La plage avait toujours été, pour lui, comme un endroit magique. Il y venait souvent -pas dans celle-ci, mais plutôt à une plage qui se trouvait près de sa maison, en Angleterre- pour méditer.

Le silence s'installa entre les deux jeunes gens. Tout ce que l'on pouvait entendre était le chant des oiseaux et les vagues qui se brisaient sur le sable. Les yeux au loin, Will repensait à ce que lui avait dit Brianna. Même s'ils ne se connaissaient que depuis quelques heures, elle lui avait raconté la façon dont elle avait perdu ses parents, faisant preuve d'une grande sincérité. L'anglais jugeait qu'il se devait d'être sincère, lui aussi...

''J'ai aussi perdu mes parents, il y a quelques années.'', avoua-t-il donc. ''Je connais ce sentiment de frustration quand on découvre que ceux que l'on aime sont morts sans qu'on n'aie pu intervenir.''

Le silence les avait finalement gagné. Si William semblait réfléchir, Brianna, elle, profitait simplement du calme qui les entourait. C'était la première fois qu'elle se rendait compte qu'à L.A., la vie pouvait -être belle. Elle l'avait au début vu comme un endroit remplit de vampires et où justement, elle pourrait exercer sa vengeance contre ceux-ci. Elle l'avait vue comme un endroit noir, mais elle se trompait. Il s'agissait d'un endroit comme tout les autres, où un atmosphère calme pouvait régner également.

Soudainement, William coupa le silence, passant à son tour aux aveux. Il avoua à la jeune fille que ses parents étaient morts également, et qu'il avait également connu un sentiment de frustration dû au fait qu'il n'avait pas pu intervenir. Brianna lui lança alors un regard désolé

-Mais tu sais que tu n'es pas plus responsable que moi de ce qui s'est passé ??? Quoi qu'il soit arrivé, ce n'est pas de ta faute.

Elle lui fit un léger sourire.

''Je sais.'', répondit-il, en soupirant. Parler de ses parents n'était pas facile pour lui non plus, mais ça lui ferait peut-être du bien de le partager. ''Mais j'aurais dû être avec eux... J'aurais dû mourir, moi aussi. Quand le Conseil des Observateurs a été détruit, j'aurais dû y être aussi, mais je n'y étais pas. Ils ne m'ont jamais accepté à cause de la déception que leur a causé mon cousin. D'une certaine manière, Wesley m'a sauvé la vie.''

Le jeune homme reprit le silence, observant les vagues qui venaient caresser ses pieds. Il ignorait pourquoi sa vie avait été épargnée par le destin. Ferait-il vraiment une différence dans le sort du monde?
William se tourna vers Brianna et remarqua qu'elle semblait inquiétée par ses paroles. Il était étrange de penser qu'ils pouvaient se faire autant d'inquiétudes l'un pour l'autre alors qu'ils se connaissaient depuis si peu de temps...

''Je ne te mentirai pas... Je suis venu ici dans le but de me venger. Je suis persuadé que les tueuses en savent plus que moi sur les circonstances de la mort de mes parents et je veux massacrer ceux qui leur ont fait ça.''

La jeune femme n'aurait pas pue le cacher : les paroles que lui glissa William au tout début la figèrent de stupeur. À vrai dire, même si elle le connaissait à peine, jamais elle n'aurait pue s'imaginer qu'il pense à des choses pareilles. Encore moins qu'il aurait pu ne plus être en ce bas monde. D'une certaine manière, il l'avait un peu sauvée d'elle-même en cet après-midi. Elle pouvait voir Los Angeles d'une toute autre manière à présent. D'une manière autre que la vengeance.

Puis, il lui parla du fait qu'il était venu là pour presque le même but qu'elle. Le conseil des observateurs avait été détruit. Pas qui ??? Brianna l'ignorait. Tout ce qu'elle savait, c'était que William voulait leurs peaux. En entendant ses paroles, elle baissa les yeux quelques secondes puis dit :

-Tu sais, si je suis venue à L.A., c'est pour la même raison que toi. Je déteste les vampires. Je déteste leur nature et le mal qu'ils font autour d'eux. Je déteste qu'ils m'aient volés tout ce que j'avais : mes parents, mes soeurs, ma meilleure amie, mes proches... Je suis venue ici, en sachant que j'étais assez forte, pour anéantir tout ceux qui croiseraient mon chemin.

Elle marqua une pause et le regarda dans les yeux.

-Mais ce n'est pas tout dans la vie. Si on vie que par vengeance, on manque toutes les belles choses qui nous entourent. Crois-moi, j'en sais quelque chose.

William regarda également la jeune femme dans les yeux alors qu'elle lui confiait qu'ils ne pouvaient pas vivre que pour la vengeance. Il eut un petit sourire et soupira.

''Tu as raison. C'est pourquoi il nous faut des journées comme celle-ci... La plage est l'endroit qui me permet de voir la vie du bon côté et d'en profiter un peu.'', lui avoua-t-il.

Trop concentrés sur leur discussion, les deux jeunes gens n'avaient pas remarqué que le ciel se faisait de moins en moins brillant. Quand William eut terminé sa phrase, il leva son regard vers le ciel et remarqua qu'il y avait de gros nuages noirs qui y étaient apparu. Il se mit alors à pleuvoir en grande quantité. L'anglais se releva aussitôt et ramassa son chandail, qu'il avait laissé sur le sable. Celui-ci fut trempé en à peine quelques secondes. Frissonnant sous la pluie, le jeune homme se mit à courir en direction de sa voiture, espérant que la tueuse le suivrait. Un véritable déluge était en train de leur tomber sur la tête!

Brianna aurait bien aimée répondre à sa phrase, seulement la météo ne lui en donna pas vraiment l'occasion. En effet, dès que le jeune homme eu terminé sa phrase, il se mit à tomber de grosses gouttes du ciel. Les vêtements de la jeune tueuse ne mirent pas beaucoup de temps à être trempés, et c'est avec rapidité qu'elle se remit debout. En voyant William courir en direction de sa voiture, elle le suivit rapidement, tirant sur la portière puis s'engouffra à l'intérieure.

L'atmosphère était beaucoup plus calme à l'intérieure. C'était magnifique de voir à quel point les choses pouvaient être différentes dehors. Un grand vent s'était levé. Mais pourtant, ils n'étaient pas touchés. Ils étaient protégés par l'abri que leur offrait la voiture.

William prit place derrière le volant et ferma la portière. Il enfila son chandail, bien que celui-ci dégoulinait de pluie. Puis, il ébouriffa ses cheveux d'un geste de la main et regarda à l'extérieur par la fenêtre, fasciné de voir à quel point la tempête était arrivée vite. Il était un peu déçu que leur moment à la plage se termine de cette façon, mais il se promit d'y revenir bientôt.

''Je crois que notre petite visite à la plage s'arrête ici.'', annonça-t-il, avec un air désolé, mais tout de même souriant.

Il resta un moment comme ça, observant l'extérieur, mais il commença à frissonner légèrement à cause de ses vêtements humides.

''Il vaudrait mieux qu'on change de vêtements si on ne veut pas être malades.'' Il enfonça la clé dans le contact et démarra la voiture. Puis, il se tourna vers Brianna. ''Habites-tu à l'Hypérion?''

C'était en effet dommage que le temps à la plage soit terminé. Mais aussi puissants soient-ils, personne dans cette ville n'avait le pouvoir sur la température. Fixant l'extérieur, Brianna fut ramené à la réalité par les paroles de William. Il lui avait dit qu'il valait mieux changer de vêtements avant d'attraper froid. Puis, en glissant la clé dans le contacte, il lui demanda si elle vivait à l'Hypérion.

-Oui... dit-elle en frissonnant à nouveau.

En effet, il avait raison. Si ils gardaient trop longtemps les mêmes vêtements, ils allaient être malades. Et aucun pouvoirs magiques ne pouvait guérir d'une pneumonie.

-Je crois qu'on ferrait mieux de faire vite. Je suis vraiment frigorifiée.

Elle échappa un rire nerveux puis sourit.

William fut heureux de savoir que la jeune femme vivait elle aussi à l'Hypérion. Ils auraient donc une seule destination et ils pourraient tous deux se changer plus rapidement. Quand Brianna lui annonça qu'elle était frigorifiée, l'anglais démarra le chauffage et le mit au maximum. Il n'était pas question qu'elle soit malade par sa faute!

''C'est mieux comme ça?'', s'enquit-il, alors qu'il enlevait le frein à main et se préparait à quitter le stationnement longeant la plage.

Will tourna le volant et se dirigea vers la rue principale. Il roula à la limite de la vitesse permise, essayant d'atteindre l'hôtel le plus rapidement possible. Il avait froid lui aussi, mais ce qui l'inquiétait était surtout les frissonnements de la jeune tueuse. Quel observateur pitoyable ferait-il s'il n'était pas en mesure de défendre sa tueuse contre un simple rhume? La route lui parut longue, mais il finit par arriver à l'Hypérion. Il immobilisa la voiture dans le stationnement et s'empressa de descendre de la voiture, accompagné par la jeune femme.

(Tu peux soi répondre ici pour terminer ou commencer le prochain sujet à l'Hypérion... )