Oh non... [P.V Galen]

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" Il y a des choses que l'on préfère oublier... "

Callie était en plein travail. Il y avait bien longtemps qu'elle n'avait pas remis les pieds au Caritas, surtout après son attaque. Sa patronne avait été mise au courant de la situation et lui avait permis de prendre tout le repos dont elle avait besoin... Mais la jeune femme n'arrivait pas à rester tranquille dans sa chambre à l'hôtel. Elle avait besoin de bouger, de voir des gens et c'est pourquoi elle était retourné travailler après seulement une semaine d'arrêt. Elle avait besoin de reprendre contact avec le monde extérieur tout en pensant à autre chose que cette créature qui lui avait fait tant de mal. Et puis, si jamais il se pointait, il ne pourrait jamais lui faire de mal, surtout entre les murs de son emploi. De plus, si jamais il voulait essayer, elle était sûre qu'il aurait un petit comité d'accueil qui lui ferait regretter.

La belle brunette passait de table en table pour prendre les commandes des clients et leur apporter les diverses boissons qu'ils avait choisit de consommer. Arriver à une table, une créature verte au longues oreilles lui demande un verre à la composition qu'elle n'avait encore jamais entendu... et qui devait prendre une bonne dizaine de minutes avant d'être prêt à la consommation. Elle retourna donc au bar, se positionnant entre deux client, un qui dormait sur le bar tellement il était bourré et un autre, au manteau de cuir, qui avait le nez plonger dans le menu. Elle tendit la feuille de papier à la personne qui se trouvait derrière le bar.

" Tiens... et bonne chance ! "

Galen était entré au Caritas, endroit où il n'avait plus mis les pieds depuis qu'il y avait rencontré Illyria, quelques jours plus tôt. Il fallait dire que sa dernière rencontre avec la démone n'avait pas bien terminé. En fait, il ne s'était pas attendu à ce qu'une personne aussi froide être du côté des gentils. En tout cas, il n'allait certainement pas se priver pour aller au bar boire un beau whisky ou une vodka, quitte à retomber sur la furie bleue. Après tout, dans ce bar pacifiste, ils ne pouvaient pas se taper dessus, alors même si elle voulait lui sauter dessus, elle ne le pourrait. Bon, il était vrai qu'elle pourrait le suivre une fois qu'il serait sorti, mais il lui fausserait très vite compagnie en disparaissant avec la vitesse légendaire du vampire.

Il était donc assis au bar, exactement à la même place à laquelle il avait rencontré Illyria, et tenait fermement le menu entre ses mains, le nez plongé dedans. Il savait déjà la boisson qu'il voulait prendre, mais une personne avait attiré son attention, son odeur en fait, et il voulait la surprendre lorsqu'elle le verrait. Oui oui vous aurez bien deviné, il s'agit bel et bien de Callie. Il ignorait qu'elle travaillait au Caritas, mais c'était bon à savoir, car il pourrait la suivre lorsqu'elle serait sortie. Alors qu'elle tendait la commande des clients au barman, Galen tourna des yeux globuleux, qui montraient sa soif de sang, vers Callie et lui dit.

"Pour moi, ça sera une vodka pure double avec deux glaçons..."

Callie attendait patiemment que les commandes soit terminés quand elle entendit une voix qui lui fit froid dans le dos, à ses côtés. Elle tourna lentement la tête dans cette direction, comme si elle avait une peur bleue de ce qu'elle pouvait y trouver et ne put s'empêcher de laisser sortir une légère plainte et envoyant le vampire qui l'avait attaqué dans le cimetière, le vampire qui emplissait maintenant ses pires cauchemars. Elle recula sans s'en rendre compte et fit tomber à la renverse le client qui dormait, qui ne se réveilla pas plus une fois tombé au sol. La jeune tueuse avait les yeux plantés dans ceux de Galen qui semblait assoiffé. Elle voulait mettre le plus de distance entre elle et lui, mais elle savait qu'il serait encore plus excité de la voir apeurée. Elle avança donc dans sa direction avec le plus de courage qu'elle avait et, avec toute la colère qu'elle ressentait pour lui, elle lui cracha au visage :

" Commande là toi même, ta boisson ! "

Elle tourna vivement sur ses talons, faisant valser ses cheveux, et partit en direction d'une table où un client avait la main levé, attendant sagement son tour. Quelque chose lui disait que le vampire n'allait pas en rester là et qu'il allait très certainement la suivre pendant tout son travail...

Galen fit une légère moue en fermant les yeux quand Callie lui dit de commander lui même sa boisson. En tout cas, l'effet de surprise avait correctement fonctionné, et il était satisfait d'avoir effrayé la jeune fille. Cependant, elle ne semblait pas vouloir lui donner cette satisfaction trop longtemps. Il entendait son coeur battre à tout rompre, ce qui gâchait sa colère. Elle essayait de se montrer autrement qu'elle ne l'était, et Galen n'allait pas la laisser s'en sortir comme ça. Il se tourna vers le barman et lui dit.

"Vous avez vu ? Elle a refusé de me servir... Les serveuses ne sont plus ce qu'elles étaient dans le temps... Je ne lui ai pourtant rien fait ! Si encore j'avais osé la toucher, je ne dis pas... mais là quand même ! Il faudra en toucher un mot à votre boss... Bref, servez moi un bourbon s'il vous plait."

Il n'attendit même pas que le barman lui serve son verre et quitta le bar, pour se diriger vers Callie. Il lui mit la main sur l'épaule et lui susurra à l'oreille d'un ton sarcastique.

"Alors, combien de points de suture ?"

Callie fut outrée par la réponse de Galen. Il avait dit au barman assez de connerie pour la mettre réellement en colère. De toute façon, le barman la connaissait assez bien maintenant pour savoir qu'elle n'avait ce genre de réaction qu'avec les clients indésirable comme lui. Bref, elle le voulait pas en entendre plus de sa bouche vénéneuse et partit en direction de la table des nouveaux clients pour les servir. Elle ferma les yeux, essayant de rester doucement par le nez pour réussir à faire sortir tout cette agressivité qu'il venait de faire naître en elle. Le simple fait de l'avoir revu lui donner la chair de poule, mais elle sentait aussi une étrange et compréhensible colère qui menaçait d'éclater à tout moment. Une simple petit mot de travers et elle allait lui planter son crayon dans l'oeil... Tant pis pour le travail !

Alors qu'elle s'approchait de la table, encore quelque pas et elle y était, qu'elle sentit la main froide et morte du vampire contre son épaule. Elle s'arrêta de marcher aussitôt, sentant son visage qui s'approchait d'elle et elle l'entendit lui chuchoter une question. Il lui demandait combien de point de suture elle avait eut. Elle eut un faux rire avant de faire brusquement demi tour pour se retrouver nez à nez avec lui.

" Tu aimerais beaucoup trop le savoir. Et si tu me laissais faire mon travail maintenant ? Dégage de ma vue ! "

Il s'attendait à un quelconque frisson de sa part, mais Callie s'était contentée de rire, bien que ce ne soit pas un rire franc. Elle lui demanda de déguerpir de là, et de disparaître de sa vie. Galen leva les yeux au ciel et continua de la suivre, les bras croisés. La suivre était amusant. Il ne pouvait pas la toucher ici, alors il allait s'amuser, et attendre bien sagement qu'elle termine son service pour la suivre une nouvelle fois dans la rue. Sauf que cette fois, il tâcherai d'être bien plus subtil, et surtout d'éviter qu'un imbécile intervienne pour lui voler sa proie. Damien s'était montré courtois de l'avoir aidé, mais entre nous, il avait sérieusement merdé sur la fin.

"Te laisser terminer ton travail ? Bien entendu, j'ai tout mon temps tu sais. Le fait d'avoir vécu durant tous ces siècles m'a aidé à devenir patient."

Il retourna s'asseoir au bar, mais sans toutefois lâcher Callie des yeux. Il allait la provoquer du regard durant toute la soirée, jusqu'à ce qu'elle arrête de l'éviter. Galen avait tout son temps, et l'éternité devant lui. A chaque fois qu'elle se dirigerait vers le bar pour déposer les commandes des gens, il la regarderait droit dans les yeux pour l'agacer. Il voulait lui montrer qui était le maître ici.

La jeune fille ne cachait pas l'ennui qu'elle avait de le voir la suivre comme un petit chien. Elle avait peur de lui, oui, et elle ne pouvait pas le cacher. Il avait quand même passé à deux doigts de la tuer dans ce cimetière et elle serait bien idiote de le regarder avec un grand sourire et d'être très gentille avec une pourriture comme lui. Le simple fait de se trouver près de lui était une vraie menace pour sa vie, elle le savait. De plus, sa dernière phrase en disait long sur ses intentions. Il disait qu'après des siècles, il avait appris à être patient. Elle pouvait comprendre qu'il parlait aussi du fait qu'il serait très patient... qu'il attendrait le temps qu'il faudrait, mais qu'elle allait mourir pour avoir tuer la femme qu'il aimait. Il allait quand même devoir se faire à l'idée qu'elle ne pourrait pas revenir, même si elle le voulait. Elle était partie et elle ne pouvait plus rien pour lui. Qu'il se cherche une nouvelle compagne et qu'il lui fiche la paix !

Le vampire était donc retourné s'asseoir au bar et ne la quittait pas des yeux. Elle se sentait mal de se regard dans son dos, mais elle faisait comme si de rien n'était, continuant de marcher la tête haute vers ses clients, leur adressant un grand sourire au passage qui se transformait rapidement en moue désagréable quand elle croisait le regard de la créature de la nuit. Elle soupira fortement quand elle remarqua que sa feuille de commande était pleine, signe qu'elle devait retourner près de lui... comme cela lui faisait plaisir ! Elle marcha donc la tête haute et déposa la feuille devant le barman et, sans un regard vers lui, elle lui dit :

" Tu as fini de me regarder comme si j'étais un bout de viande ? J'ai bien l'intention de vivre et je le ferais aussi longtemps qu'il m'en plaira. Je ne pourrais mourir en paix que lorsque que je serais certaine que tu seras un tas de poussière et que tu es retrouvé ta... Bref ! "

Elle ne voulait pas s'aventurer dans ce terrain dangereux, c'est pourquoi elle préféra garder le silence.

Galen trouvait la réaction de la jeune fille amusante. Elle faisait exprès qu'il n'était pas là en l'ignorant tout simplement. Elle était réellement forte car il la suivait du regard. Quand il était humain, il n'aimait pas ce genre de comportement. Il n'arrivait pas à ne pas regarder une personne qui le fixait avec insistance. Son regard finissait toujours par se diriger vers cette personne, qu'il le veuille ou non. Mais ça, c'était peut-être parce qu'elle était une tueuse, va savoir après tout...

En tout cas, comme il s'y attendait fortement, elle se dirigea vers lui, non pas pour discuter sagement avec lui, mais pour déposer sa commande au barman. Il la fixait toujours, et cette fois, elle s'adressa à lui en lui demandant d'arrêter de la regarder comme si elle était un morceau de viande. Il la regarda un court instant et lui dit.

"Techniquement, tu ES un morceau de viande pour moi. Mais tu as de la chance, j'ai déjà souper ce soir... Une maman footballeuse, quel régal."

Elle lui fit part de son intention de vivre, que ça lui plaise ou non. Il la regarda avec un air faussement attristé, et lui rit en plein nez lorsqu'elle lui dit qu'elle ne vivrait heureuse que lorsqu'il serait mort. Il s'arrêta au moment où elle allait parler de sa femme défunte. Il la regarda avec un air sérieux et menaçant et lui dit en braquant ses yeux bleu électriques droit dans les siens.

"Lorsque j'aurais rejoint ma quoi ? Termine dont si tu as le cran."

Callie ne pue faire autrement que de lui passer la langue quand il lui dit que, théoriquement, pour lui, elle n'était rien d'autre qu'un morceau de viande. Elle n'avait pas vraiment besoin qu'il lui rappelle le triste passage du cimetière, elle en avait déjà assez eut pour en faire une indigestion. Elle n'avait pas cessé d'y repenser pendant qu'elle était couché dans son lit d'hôpital et elle s'en voulait tellement de ne pas avoir réagit d'une autre façon. Elle avait mis en danger la vie de ses amis à cause de cette chose ignoble qui se trouvait devant elle.

" Bon, d'accord ! Officiellement, je suis vraiment un simple bout de viande pour toi. Mais si on parle officieusement... je deviens quoi ? "

Mais de quoi était-elle entrain de parler ? On s'en fou complètement de ce que peut penser un démon dans son genre. La seule chose à propos de lui que l'on doit savoir, c'est qu'il doit retourner à l'état de poussière le plus vite possible avant de mettre la vie d'autre innocent en danger. Elle prit donc le plateau qu'elle avait devant elle avec toute les boissons des ses clients et se prépara à partir sans attendre de réponse de sa part quand il l'arrêta en plongeant son regard bleue électrique dans le sien. Elle en ressentit un petit frisson de peur pendant qu'il lui demandait de terminer sa phrase. Elle soutint son regard et articula très distinctement :

" Ta femme... "

Elle tourna les talons et alla servir ses autres clients.

"Officieusement, tu restes un bout de viande quand même. Et également la tueuse de ma femme. C'est tout ce que tu es pour moi, ne va pas t'imaginer des choses !"

Au moins, elle admettait qu'elle n'était qu'un bout de viande pour lui. Mais à ses yeux, elle n'était vraiment que ça. Un peu comme tous les humains en fait. Certains peuvent s'avérer utiles par moments, mais cela n'allait jamais trop loin. Une fois qu'ils avaient assez servi, ils finissaient en repas principal, ou en dessert, dépendamment s'il avait déjà consommé du sang avant de s'en prendre à eux.

Il ne la laissa pas partir au moment où elle allait s'en aller avec son plateau. Il avait demandé à savoir ce qu'elle allait dire avant de s'interrompre, et apparemment, elle sentit le courage de le lui dire d'une voix distincte, comme si elle montrait du sarcasme en plus de son courage maladroit. Elle partit servir ses clients après avoir parlé de sa femme. Une lueur rouge traversa son regard et il se décida à aller à sa rencontre une nouvelle fois, et de lui susurrer à l'oreille.

"Fais gaffe en repartant, nous ne serons plus dans ce bar... pacifiste."

Callie ne s'attendait pas à moins de la part du vampire. Il disait qu'elle ne serait jamais rien d'autre qu'un morceau de viande et la tueuse de sa femme. Elle ne s'attendait pas à une autre réponse de la part de Galen, mais avait tout de même poser la question dans le but de savoir s'il restait une petite part d'humanité dans ce corps mort. Le simple fait qu'il aurait pu la voir comme un être humain qui possédait une vie en dehors de celle d'être une tueuse aurait très bien pu être un bon point de départ... mais elle se trompait, bien évidemment.

" Ouais... tu es mort à 100% d'après ce que je peux voir.. "

La jeune fille était parti après avoir répondu à ce qu'il lui demandait. Il voulait absolument savoir de quoi elle parlait, alors qu'il le savait déjà. Elle soupira donc en sentant un courant d'air derrière elle qui était annonciateur de son arrivée et ne fut pas surprise d'entendre sa voix dans son oreille. Il lui disait de faire attention à elle quand elle serait sorti, car elle ne se trouverait plus dans ce bar pacifiste. Elle déposa son plateau et se retourna vivement, un couteau sous le nez de Galen.

" C'est vrai... j'aurais le loisir de te refaire la gueule quand je serais sorti... "

Galen s'autorisa un rire franc lorsque Callie lui dit qu'il était réellement mort à cent pour cent. Bah oui, après cinq siècles, tu penses à quoi toi ! Mort et enterré depuis des années. Et donc le peu d'humanité qui aurait pu rester en lui s'était déjà évaporé depuis très longtemps. Même s'il avait voulu l'éviter, il n'aurait pas pu. Le fait d'avoir traîné pendant toutes ces années avec des vampires ne l'avait pas aidé à sauvé son côté humain. Et puis de toute façon, il n'avait pas cherché à le sauver non plus. D'une voix doucereuse, il lui dit.

"Tu ne t'attendais tout de même pas à ce que je te dise qu'officieusement tu étais peut-être une humaine sympathique avec un coeur en or ? Non je ne crois pas, non..."

Il la regarda partir, et fit une légère grimace, comme si le son de la voix de Callie pouvait lui briser les tympans lorsqu'elle lui dit qu'une fois sortie, elle pourrait lui refaire le portrait. Galen la regarda d'un air moqueur en disant.

"Que de menaces ! Jusqu'à maintenant, je n'ai pas eu la chance de te voir te défendre comme il le fallait face à moi. Et puis... Qui te dit que je voulais te faire la peau ?"

La voix doucereuse du vampire lui amena un frisson dans tout le corps. Ne pensez pas qu'elle venait de tomber amoureuse, ça JAMAIS ! Mais disons simplement que le ton de sa voix n'allait pas du tout avec le visage de marbre et d'homme féroce qu'il était. Un contraste aussi flagrant ne pouvait qu'être quelque chose d'effrayant, d'où son frisson de terreur qui l'avait traversé. Elle devait se ressaisir, elle ne voulait pas lui montrer qu'elle avait de nouveau peur de lui... même si tout les sens du vampire était plus aiguisé que les siens ne pourrait l'être.

" C'est parce que tu ne me connais pas. Je suis une personne avec un coeur d'or et je pense toujours aux autres avant de penser à ma petite personne... Mais ça, tu ne peux pas le comprendre puisque tu n'as pas de coeur et que tu n'as pas d'ami ou, plutôt, tu n'as plus d'amis puisqu'ils t'ont laissés tomber et sont sûrement retourné à l'état de... poussière, état dans lequel tu finiras par te retrouver si tu ne me laisse pas tranquille. "

La grimace du vampire ne lui fit strictement rien et elle reprit son plateau pour servir ses clients. Elle arriva en direction des tables et déposa les commandes quand elle comprit qu'elle avait servit tous le monde... elle n'avait plus rien à faire.

" Tu sais très bien que j'aurais pu t'arracher les yeux si j'en avais eut l'occasion. Tu peux remercier Monsieur Serpent qui t'a sauver la vie. Je vais le tuer lui aussi... j'aurais du le faire la première fois où je l'ai rencontré ! "

Elle partie en direction d'une table banquette et s'y assis, espérant fortement que le vampire aurait compris le message qu'elle ne voulait plus lui parler... qu'elle commençait à avoir peur... Comprenant, un peu en retard, quelque chose qu'il lui avait dit, elle tourna la tête dans sa direction.

" Attend... qu'est-ce que tu entends par : Qu'est-ce qui te dis que je voulais te faire la peau ? "

Callie lui disait que s'il la connaissait, alors il apprendrait qu'elle avait un coeur d'or et qu'elle faisait passer tout le monde avant elle. Il sentit ses poings se contracter, à un tel point qu'il aurait pu casser un silex en une seule seconde. Le fait qu'elle ose lui dire ça dans la face l'énervait au plus haut point.

"Tu veux dire que tu as eu un coeur en or le jour où tu as tué Aria... Non mais pour qui tu te prends, espèce de stupide humaine sans cervelle !"

La tension montait entre les deux personnages, mais Galen devait se montrer courtois dans ce bar, au risque de se faire tuer par un démon protecteur qui errait dans le bar. L'insolence de la jeune fille le rendait fou, et s'ils avaient été seuls dans ce bar, il l'aurait tuée de sang froid. D'ailleurs, il allait la tuer de sang froid, d'ici très peu de temps.

"Qui fait le malin, tombe dans le ravin, n'oublie pas ce dicton, fillette."

Selon ses dires, elle aurait pu lui arracher les yeux lorsqu'ils s'étaient rencontrés. Galen fit une petite moue, pour lui montrer qu'il osait à peine y croire. Certes, Damien était arrivé à temps, mais à temps pour le sauver d'Illyria, pas de Callie. Cette tueuse avait juste eu un coup de chance lorsqu'elle était tombée sur Aria, rien de plus.

Galen s'assit en face de Callie, redressant le col de son blouson de cuir. Il n'allait certainement pas la lâcher comme ça. Elle venait de comprendre la phrase qu'il avait dite, et il décida d'y répondre tout simplement.

"Non, ne va pas te faire d'illusion, jeune fille. Je disais seulement ça parce qu'un démon bizarre me regardait, rien de plus."

La jeune fille ne pouvait pas s'empêcher d'être sans gentillesse avec lui. Il ne l'était pas lui même, alors pourquoi le serait-elle ? Parce qu'elle avait un coeur alors que lui était mort depuis plusieurs siècles ? Il n'était pas question qu'elle soit gentille avec une personne qui ne cherchait qu'à la tuer depuis le tout début... qui avait fait de sa mort son objectif de vie. La seule chose qu'il lui restait au monde, c'était de venger sa femme qu'elle avait tué et il osait dire qu'elle n'avait pas de coeur. Jamais Callie ne s'était laissé marcher sur les pieds par quelqu'un et ce n'était pas un petit vampire de pacotille qui allait changer la donne. Il lui demandait donc si elle avait eut un coeur la journée où elle avait tué sa femme. Elle pointa un doigt accusateur dans sa direction.

" Vous m'avez attaqué, je n'étais tout de même pas pour me laisser bouffer sans rien faire. En tuant ta femme, je t'ai peut-être laissé seul, mais j'ai sauver et venger la vie de toute les personnes qui vous avez tués par le passé. Je t'ai laissé l'âme en peine, mais tu as l'éternité au complet pour t'en remettre et que tu le veuille ou non, le fait que tu ne puisse faire le deuil de ta femme montre qu'il y a toujours une part d'humanité en toi. "

Callie ne doutait pas qu'il avait dit cela parce qu'on l'avait entendu. Il y avait ici beaucoup d'habitué qui s'était attaché à elle et n'importe lequel d'entre eux aurait très bien pu venir lui demander s'il avait un problème avec elle. Il essayait de s'en sortir, mais il n'y pourrait rien si jamais elle se décidai à crier au viol. Pourtant, un petit quelque chose la laissait sceptique.

" Pourquoi tu ne me tue pas ici ? Tu n'as que faire de mourir par la suite... tu pourrais ainsi mourir l'âme en paix en sachant que celle qui t'a fait tant de mal est morte... "

Certes, elle avait raison sur le fait qu'elle n'était pas pour se laisser faire tuer sans se défendre. Il la regarda avec un certain scepticisme, ne sachant pas trop quoi répondre à cette provocation. Cependant, il n'allait pas rester sans rien faire, pas lui, un vétéran aussi âgé que ça ! En plus de ça, elle lui disait qu'il restait un peu d'humanité en lui s'il n'arrivait pas à faire le deuil de sa femme. Cela montrait qu'il avait encore des sentiments. Mais comment ne pas avoir de sentiments pour une personne comme Aria, une personne avec qui il est resté pendant ces longs siècles. Il cogna violemment son poing sur la table et dit d'un ton sec, les dents serrées.

"Je vivais avec elle depuis des années avant de devenir un vampire ! Cela faisait plus de cinq siècles qu'on se suivait l'un l'autre ! Tu as détruit un amour aussi solide ! Un amour que jamais tu ne pourras rencontrer, car tu ne vivras jamais assez longtemps pour connaître ça ! Aria m'avait transformé par amour alors qu'elle aurait très bien pu me tuer !"

Callie lui demanda pourquoi il ne la tuait pas ici. Selon elle, il n'avait rien à perdre, car ainsi il pourrait mourir en paix, en se disant que la personne qui avait tué sa femme était morte en retour. Il pourrait rejoindre Aria tranquillement. Il eut un petit sourire et lui dit.

"Petite comique, tu veux que je fasse le premier pas parce que tu as très bien vu que nous sommes surveillés depuis tout à l'heure. Tu sais très bien que si j'avance un doigt vers toi, toute une ribambelle de démons me sautera dessus avant même que je n'aie eu le temps d'entrer en contact avec ta peau. Dans le fond, tu veux que je me suicide, et bien pas de chance pour toi, ce jour n'est pas encore prêt d'arriver."

La jolie brunette croyait bien avoir eut le dernier mot sur lui lorsqu'elle remarqua qu'elle lui en avait bouché un coin. Malgré le fait qu'elle le connaissait peu, elle pouvait savoir d'avance qu'il était le genre d'homme qui ne se laissait pas marcher sur les pieds et qui devait toujours avoir le dernier mot, surtout lorsqu'il parlait à une femme. Par contre, elle n'aurait jamais cru qu'il puisse devenir violent dans un lieu comme celui-ci, parce que pour la violence ailleurs... ça elle connaissait ! et sursauta donc quand le vampire frappa la table avec force, faisant tourné la tête de certains clients qui remarquèrent aussitôt le regard apeuré de Callie. Elle resta cependant silencieuse, comme si de rien n'était, et laissa le vampire lui baver son amour pour la femme qu'elle avait tué en lui disant qu'elle ne connaîtrait pas un amour aussi fort que celui qu'il avait eut avec sa compagne. Pour peu, elle lui aurait rit au visage, mais elle ne voulait pas aggraver son cas, elle savait déjà qu'elle allait en baver lorsque son boulot serait terminé... à moins qu'elle réussisse à calmer un peu le jeu, chose qu'elle savait perdu d'avance, surtout connaissant son caractère.

" Si c'est pour connaître une personne comme toi et vivre un amour aussi rose bonbon que tu le dis... je préfère mourir tout de suite ! "

Il avait compris son petit jeu, malheureusement pour elle. La jolie brune avait espéré qu'il ne réfléchisse pas trop et qu'il fonce dans le tas pour essayer de la tuer. Dans un endroit comme le Caritas, s'attaquer à une autre personne est une vraie mission suicide. C'est bien l'un des seules endroits rempli de démons que l'on pourrait qualifié d'amical... par contre, une fois sorti, c'était une toute autre affaire. Elle eut un petit sourire sarcastique, tout comme celui qu'il avait eut pour elle un peu plus tôt dans la soirée et, en penchant doucement la tête sur le côté, lui dit :

" Et bien... on dirait que j'ai manqué mon coup ! Je serais peut-être un peu plus maligne la prochaine fois ! "

"Pourtant, c'est le genre d'amour dont rêve toutes les petites filles de ton âge. Je n'ai jamais vu une fille qui n'a jamais voulu avoir un homme merveilleux, tel un prince charmant. Toutes les petites filles rêvent du prince charmant, pourquoi en serait-il autrement avec toi ?"

Galen ne comprenait pourquoi elle réagissait ainsi. En plus de lui avoir tué sa femme, elle continuait à se pavaner comme si de rien n'était. Si encore elle s'était excusée, ça aurait relâché un peu la rage qui était en lui, même s'il n'aurait pas eu moins envie de la tuer pour autant, mais là elle jouait vraiment avec le feu. Bon d'accord, elle était une tueuse, mais elle pourrait au moins faire attention.

En effet, il avait bel et bien deviné l'objectif de la jeune fille. Elle souhaitait vraiment qu'il l'attaque parce que s'il le faisait, il se ferait prendre en grippe par les démons présents dans le café. Elle avait confirmé avec un petit sourire en coin, ce que Galen ne digéra pas. Il la regarda droit dans les yeux et lui dit.

"Sache, pour ta gouverne, qu'il est très difficile de berner un vieux vampire comme moi."

Callie poussa un gros soupir quand il dit qu'elle devait être comme les autres filles, qu'elle devait rêver au grand amour, celui d'un jeune chevalier sur son blanc destrier... mais elle n'était pas comme ça. Elle savait que c'était des images que l'on inventait pour faire croire que l'amour était beau, que l'amour était quelque chose de magnifique, mais l'amour faisait, au contraire, terriblement mal !

" Pourquoi il en serait différent ? Parce que je suis différente. Il n'y a pas d'homme parfait sur cette Terre. Lorsqu'on croit l'avoir trouver, l'on finit par savoir que l'on s'est trompé, que ce mec n'est qu'un bon à rien qui cherche à ramasser le plus de filles possible... De toute façon, l'amour fait mal et je te l'ai montrer en tuant celle que tu aimais. "

Elle déposa son regard dans le sien, se rendant compte qu'elle allait dire quelque chose à la personne qui avait pourtant essayer de la tuer. Elle soupira de nouveau avant de regarder par la vitrine qui se trouvait à ses côté avant de replonger ses yeux marrons dans les yeux bleu du vampire.

" Je suis vraiment désolé. C'était de la légitime défense. Autrement, je ne l'aurais pas tué. Je ne connaissais rien des vampires, alors je n'avais rien de personnel contre vous, mais vous avez essayé de me tuer et je me suis défendu comme j'ai pu. Ce n'était pas mes intentions de rendre un vampire malheureux, et je le pense encore, même s'il a essayé de me tuer dans un cimetière. "

Elle croisa les bras sur la tête et déposa son front contre ses bras. Il ne pouvait plus voir son visage, elle l'avait caché. Elle avait encore tellement peur de lui et elle n'arrivait pas à deviner comment il allait réagir à ce qu'elle venait de dire, très mal, sans aucun doute, comme depuis le début. Elle releva la tête, ramenant ses cheveux en arrière.

" Sinon... j'ai le droit de savoir ton nom maintenant ? "

Callie disait être différente des autres filles car elle ne croyait pas en l'amour. Selon elle, les mecs finissaient toujours par montrer une facette d'eux qui faisait qu'ils n'étaient pas parfois, et ça cassait l'amour. Galen la regarda d'un air impassible et lui dit.

"Oui, les humains sont vraiment superficiels... Les vampires, en revanche..."

Il ne cherchait pas à la draguer, mais plutôt à se vanter qu'il était plutôt du genre vampire parfait. Au moins Callie avouait que l'amour faisait souffrir et qu'elle le lui avait prouvé en tuant sa femme. S'il avait pu pleurer, il l'aurait fait.

"Ouais bah inutile de le rappeler !"

Il sentait son corps bouillir de rage au fond de lui. A la surprise générale, Callie entama son mea culpa. Elle disait qu'elle n'avait rien contre les vampires, et qu'elle avait seulement cherché à se défendre. Selon ses dires, elle n'avait pas voulu le rendre malheureux. Il la regarda d'un air dédaigneux, bien qu'il fut content de ses excuses.

"Garde ton baratin pour toi ! Tu essayes de faire en sorte que je te laisse tranquille, mais jusqu'à maintenant, tu t'es bien moquée de moi ! Tu m'as bien rappelé sans cesse à chacune de tes phrases que ma femme avait mérité ça, et que moi aussi ! Pourquoi croirais-je en ton honnêteté..."

Elle avait caché son visage, pour ensuite le relever et lui demander si elle pouvait savoir son nom.

"Pourquoi tu veux savoir mon nom ? Tu veux envoyer des fleurs pour la tombe d'Aria à mon adresse ?"

Bien entendu, le vampire tenta de se montrer supérieur en disant que les vampires était beaucoup plus fidèle que les humains... du moins, c'est ce qu'elle avait cru comprendre. Il ne manquait vraiment pas un seul moment pour montrer sa supériorité de vampire dominateur. Il était le meilleur... ouais... on allait voir ça Wink

Tellement fidèle qu'il allait jusqu'à risquer sa mort pour venger la femme qu'il aimait. Il était vrai que peu d'humain ferait la même chose pour la femme qu'il aimait, mais les vampires n'avait plus rien à perdre. Théoriquement, ils étaient tous mort, alors on peut dire qu'il n'avait pas peur de mourir puisque c'était déjà fait. Plus personne ne se souvient de nous, alors à quoi bon prendre le risque de vivre une vie normal ? Détruisons celles des autres à la place, tiens tiens !

" Mais bien sur... l'on oublie que l'on a déjà été humain. Tu n'es donc pas si parfait que tu le dis. "

Callie s'était excuser pour tout le mal qu'elle lui avait fait. Elle avait fait un très gros pas sur son orgueil pour venir s'excuser. Il avait essayé de la tuer et bien des gens n'aurait même pas fait ce qu'elle venait de faire. La façon dont il le prit la choqua énormément. Bien sur, elle ne s'attendait pas à mieux de sa part, mais elle avait quand même espérer qu'il aurait été un peu plus "tendre" avec elle. Il avait dit tout ce qu'elle avait craint. Elle frissonna doucement, sentant que ses barrières venait de tomber. Elle était pourtant une jeune fille très forte qui ne se laissait pas marcher sur les pieds... mais devant lui, elle ne sentait pas la force de lui tenir tête. C'est donc avec surprise qu'elle sentit des larmes qui coulaient sur ses joues. Elle se leva vivement avant de frapper sur la table. Elle pleurait et pointa un doigt accusateur dans sa direction.

" Tu es une des pires choses que la Terre est porté. J'aurais cru que tu aurais compris que je m'en voulais vraiment, mais non ! Si j'ai dit toute ses choses, c'est parce que tu as essayé de me tuer ! Je n'allais pas me jeter à tes pieds en te demandant pardon alors que tu cherchais juste à planter tes dents dans mon cou pour te venger ! J'ai dit tout ses choses pour en finir plus vite... Et puis, tu sais quoi ? Ton nom, tu peux bien te le foutre où je pense ! "

Elle lui jeta une serviette à la figure avant de partir d'un pas rapide vers le bar, derrière lequel elle se réfugia. Le Barman ne dit rien et laissa même la jeune fille, qui pleurait toujours, l'aider à servir des clients.

"Bien sûr que j'ai été humain, mais à ton avis, pourquoi j'ai souhaité devenir un vampire ? Primo, par amour pour Aria, mais deuxio parce que tout était si accessible en étant vampire, toutes les choses inaccessibles chez les humains. Nos sens sont développés, par exemple, et puis on n'est pas faible comme vous ! Tu ne peux pas savoir ce que ça fait, et tu ne le sauras jamais."

Après ses excuses, Galen lui avait rétorqué de garder son mea culpa pour elle. En effet, ce n'était pas ça qui allait lui ramener sa femme, et elle le savait. A quoi bon s'excuser si cela était complètement inutile ? Et puis, qu'elle s'excuse ou non, ça ne changerait rien à la donne. Il comptait la tuer de toute façon.

La réaction de Callie fut instantanée. Il la vit pleurer et regarda le poing de la jeune fille au moment où elle le cognait sur la table. Il regarda autour de lui et fit un signe d'innocence aux gens qui le regardaient, comme pour montrer qu'il n'avait rien à voir dans l'histoire. Callie le pointa du doigt et lui hurla qu'elle pensait qu'il aurait compris qu'elle s'en voulait vraiment. Mais elle finit par lui avouer qu'elle avait dit ça pour qu'il en finisse plus vite, et Galen comprit qu'il s'agissait de la peur. Il la regarda avec une petite grimace, ses yeux bleu plantés dans ceux de la jeune fille. Il réceptionna la serviette de Callie avant même qu'elle ne le touche, et il la claqua sur la table avant de se lever, repoussant sa chaise brutalement. Il se dirigea ensuite vers Callie qui était derrière son bar, et lui dit comme si de rien n'était.

"Petit chagrin, fillette ? Qu'est-ce qui se passe ? Peine d'amour ?"

Callie n'en pouvait tout simplement plus de lui. Le simple fait d'être prêt de ce vampire dégoûtant lui donnait envie de vomir, l'intoxiquait. Elle voulait lui rompre le cou et elle n'avait jamais ressenti des sensations de violence aussi forte qu'elle n'en ressentait en ce moment. Elle voulait le tuer, ici même, au Caritas. Tant pis si elle en perdait son emploi, elle aurait débarrasser le monde d'un vampire complètement dégoûtant... avait-elle dit qu'elle le trouvait dégoûtant ? Bref, elle avait quitter la table pour retourner derrière le bar et qu'elle ne fut pas sa surprise de le voir arriver devant elle, comme si de rien n'était à lui demander ce qu'elle avait. Elle essuya ses larmes qui devenait des larmes de rages et lui dit, les lèvres serrer :

" Dégage de ma vue, je ne veux plus te voir ! Reste loin de moi ! "

Elle se tourna vers le barman qui la regardait en se demandant ce qu'ils pouvaient bien se passer entre eux deux. Elle aurait tellement aimé lui crier de se foutre de ses oignons, mais elle était beaucoup trop poli pour lui dire quelque chose dans le genre. Elle avait besoin de perdre de l'air. Elle lança son torchon et lui dit de la remplacer pendant un moment. Elle prit ensuite la direction de la salle des employés et sortit dans la ruelle, priant pour qu'il ne l'ait pas suivit.

Callie essayait de prendre un air menaçant, mais même en cherchant très très loin, Galen n'arrivait pas le moins du monde à se sentir impressionné, et pourtant, il essayait. Ou pas...

"Malheureusement je ne peux plus rester loin de toi, Callie. Tu aurais du bien réfléchir à cela avant de tuer la seule personne pour qui je vivais. Si tu l'avais seulement blessée, j'aurais pu imaginer vouloir te laisser la vie sauve, ou encore si ça avait à moi que tu avais fait du mal physiquement, mais là tu as dépassé les bornes des limites. Tu m'as fait mal psychologiquement, donc je ne peux pas te pardonner."

Il était maintenant assis derrière le bar, se faisant tourner à 180 degrés sur la chaise de bistro, comme pour montrer son impatience. Il fixa Callie sans la lâcher des yeux et la vit lâcher son torchon et se diriger vers l'arrière du bar. Il leva un sourcil, sans trop savoir où elle allait, mais il s'y risqua. Il quitta sa chaise et quitta le bar par l'entrée principale. Il salua les videurs d'un signe de tête, avec un air faussement aimable. Arrivé au coin de la rue, là où personne ne pouvait plus le voir, il sauta très haut sur le toit, et joua au parkour runner sur les bâtiments en se redirigeant vers le bar Caritas, espérant qu'il pourrait voir quelque chose. Bingo ! En plongeant les yeux autour de lui, il put voir qu'il y avait une petite ruelle qui menait à une entrée privée du bar, l'entrée du personnel sans aucun doute. Une lueur rouge parcourut son regard lorsqu'il vit que Callie était là, sans bouger. Il se laissa tomber dans le vide et atterrit juste devant son nez.

"Tu ne comptais certainement pas partir sans me dire au revoir ?"

Callie avait bien compris qu'elle n'aurait pas longtemps à attendre avant de voir le bout du nez du vampire sans nom. S'il ne se décidais pas à le lui dire, elle allait devoir se débrouiller pour l'en lui donner un... quelque chose comme "poisson pourri" ou encore "truite sans cervelle". Elle avait tout de même une préférence pour poisson pourri. Elle n'était tout de même pas pour lui donner un nom dans le genre "suceur de sang" ou "la sangsue"... non, c'était des surnoms beaucoup trop commun et elle voulait quelque chose de bien à elle.

Bien entendu, elle eut raison. La jolie brunette eut donc un sursaut lorsqu'elle vit apparaître, à deux pouces de son visage, celui du vampire no name ! Celui-ci lui dit qu'elle n'allait quand même pas quitter sans lui dire au revoir. Elle eut un petit sourire avant de lui dire :

" Bien sur que non. J'allais retourner à l'intérieur, courir dans ta direction, te sauter dans les bras et t'embrasser comme pas possible ! "

Elle leva les yeux aux ciel et s'adossa contre la porte du Caritas. Elle replongea ensuite ses yeux dans ceux de la créature nocturne.

" Au fait... j'ai trouver comme j'allais savoir ton nom. "

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