Premier regard sur ce monde... [libre]

C'est avec un sourire que l'infirmière accueilla la réponse du jeune homme. Elle acquiessa aussitôt d'un signe de tête et sortit de la chambre, refermant la porte derrière elle, dans l'intention d'aller lui chercher de la nourriture. Elle se rendit directement à la cafétéria et commanda un steak, accompagné de patates et de riz. Une fois sa commande prête, elle remercia la gentille dame de la cafétéria et remonta jusqu'à la chambre de Félix. Une fois arrivée, elle déposa son plateau de nourriture sur la table et le regarda avant de lui demander:

''Est-ce que je peux rester ou tu préfères être seul?''

À sa demande, cette chère Alice décida donc de sortir de la chambre. Elle savait bien que ce cher Félix avait besoin de solitude, et elle n'avait pas envie de l'agacer. Elle partit donc sans rien dire, refermant la porte derrière elle. Bon, elle était un peu déçue, mais il ne fallait pas en vouloir au patient. Cette réaction était tout à fait normale...

Alice profita donc de cette petite pause pour aller rendre visite à d'autres patients qui, eux, n'allaient pas aussi bien que Félix. En effet, le fait qu'il se soit aussi rapidement remis l'étonnait beaucoup. La veille, les médecins affirmaient presque tous qu'il ne s'en sortirait pas, et aujourd'hui il était là, éveillé, et pouvait faire tout ce qu'il voulait sans aucune difficulté. Un vrai miracle...

Content de pouvoir enfin être seul, Felix décida de rencontrer une créature commune à de nombreux specimens humanoïdes: la télécommande. Grâce à sa mémoire d'adolescent *Oh merci Felix, pour la peine je prendrai soin de souffler une bougie à chacun de tes aniversaires... Sauf si j'arrive à rentre à la maison, auquel cas, tu devras demander l'aide d'un souffle putride à ton cadavre.* il savait à peu prés comment allumer une télévision. Il trouva le symbole de mise en tension et appuya sur la touche l'arborant.
La première rencontre du démon avec le monde télévisé se fit avec une drôle de série télévisée où un jeune homme souleva sans effort un tracteur.
*Crâneur...*
Zap !
Deuxième rencontre: un présentateur bruyant qui postillonait sur son micro dans le seul but d'hurler les noms de deux chanteurs boutonneux apparement finalistes d'un jeu.
Zap !
Troisième rencontre: une bonne femme avec les lèvres blanches et une bouteille de lait dans la main.
Zap !
Documentaire animalier. Le primate.
*Voilà qui est de circonstance.*

Tout en finissant son plateau, Zélos observa les images montrant les singes vivant entre eux, explorant la jungle, grimpant aux arbres, fuyant les serpents, puis finalement copuler entre eux.
Par chance, à ce moment là, il avait déjà finit de manger.
Zap !
Ecran noir.
Le jeune démon repoussa son plateau et revînt plus prés de sa table de chevet afin de reprendre la lecture.
Venant tout juste de manger, la nutrition ne l'intéressait plus autant. Il préféra donc changer un peu et voir les contes pour enfant. Il esseya d'en trouver un qui avait un nom à peu prés parlant. Toutefois, à chaque titre, la mémoire de Felix lui fit un résumé complet. Il eut même parfois la vision d'une mère racontant à son enfant l'histoire du Petit Chaperon rouge juste avant de s'endormir.

Voulant à tout prix chasser cette image, Zélos fit exprés de repenser aux singes en pleine action. Vision plus agréable, mais qui ne calma pas son mal de tête naissant. Il venant de voir défiler une bonne quantité de souvenirs et celà était assez fatiguant, d'autant plus qu'ils étaient pour la plupart accompagnés d'émotions humaines éprouvantes pour quelqun qui n'y était pas habitué.
Pas le choix, il devait se reposer.
Assez peu habitué à dormir entre un matelas et des draps, il préféra simplement s'allonger sur le lit et à fermer les yeux.
5 minutes plus tard, Zélos faisait un horrible cauchemard avec une infirmière qui lui racontait une histoire d'amour entre un singe et un steak.

Alice était maintenant partie depuis plus d'une heure. Elle avait donc décidé de passer voir comment allait son petit patient préféré
Elle arriva devant la porte et l'ouvrit précautionneusement, s'efforçant de ne pas faire de bruit. Elle vit alors Félix, couché sur le lit, en train de dormir. Elle s'approcha de lui doucement, afin de ne pas le réveiller, et remonta tranquillement les couvertures jusqu'au menton du jeune homme. Ensuite, elle prit le plateau vide et ressortit de la chambre dans le but d'aller le reporter aux cuisines.

Alice avait terminé son service assez tôt. Elle s'était donc rendue chez elle, avait dormi plusieurs heures, puis était revenue à l'hôpital dans la matiné. Elle entra dans la chambre de Félix pour lui donner les bonnes nouvelles de la journée et remarqua qu'il était déjà occupé. Cependant, elle s'approcha de lui et attendit qu'il soit prêt pour lui parler.

''Le docteur Himket va venir t'examiner un peu, dans quelques heures. Il faut qu'on s'assure que tout va bien... D'après moi, tu pourras sortir dès cet après-midi.'', lui annonça-t-elle avec un beau sourire accroché sur ses lèvres.

Alice voyait bien l'agacement sur le visage du jeune patient, mais elle ne pouvait rien faire pour accélérer le processus. Elle s'occupait simplement de donner à Félix les informations qu'elle pouvait lui donner. Elle resta silencieuse alors que le jeune homme écoutait la télévision et elle écouta également, choquée de voir que beaucoup de personnes étaient encore mortes, sans que personne n'aie pu l'empêcher. Elle détestait savoir que des personnes innocentes mourraient. La jeune femme se tourna ensuite vers le patient, qui lui demandait dans combien de temps le médecin viendrait.

''Il devrait être là dans environ une heure.''

Alice sourit en voyant que le jeune homme s'intéressait à la cause de son état précédent. Il était vrai que les personnes qui s'en sortaient, bien qu'elles soient rares, se montraient généralement curieuses de savoir les causes de ce genre d'incident. La jeune femme, un sourire aux lèvres, décida alors de lui proposer quelque chose.

''Je peux peut-être t'aider à comprendre? Si tu as des questions... Je suis là.''

Puis, il lui demanda quand le petit déjeuner serait servi. La jeune femme se reprit soudainement.

''Oh, oui, désolée, je vais aller te chercher ça.'', dit-elle, avant de se retourner brutalement pour se rendre à la cafétéria.

Alice était donc descendue à la cafétéria et avait commandé un petit déjeuner complet pour son patient. C'est donc une quinzaine de minutes plus tard qu'elle remonta l'ascenceur et se dirigea à nouveau vers la chambre de l'étrange jeune homme, un plateau de nourriture à la main. Elle entra dans la chambre pile au moment où tout s'arrêtait de bouger et que Félix, apparemment ébranlé, regardait le livre de conte qui était tombé sur ses genoux. Voyant son expression, l'infirmière s'approcha.

''Est-ce que ça va?'', demanda-t-elle d'une voix douce et inquiète à la fois, se demandant pourquoi il était dans cet état.

(lol joue pas avec mes nerfs Félix, car sinon je vais me venger en faisant Illyria te taper dessus )

Alice ne croyait qu'à moitié la raison que lui avait donné félix pour la façon dont il avait l'air de se sentir, mais elle ne lui fit pas remarquer. Elle savait parfaitement qu'il ne faut jamais embêter un patient en réabilitation pour des stupidités... Elle resta donc là et se fit arracher le plateau des mains, regardant-en essayant de cacher son intérêt- le jeune homme se jeter sur la nourriture. Définitivement, il avait un apétit de monstre!
La jeune femme se recula un peu, presque comme si elle avait peur de lui, et sa remarque blessante la fit faire un pas de plus en arrière.

''Cet hôpital est très réputé pour ses soins.'', répliqua-t-elle, comme si l'insulte s'était adressée à elle-même.

(je suis un démon handicapé pour l'instant, je joue avec ce qui me passe sous la main ^^)

Apparement, la remarque de Felix fit son petit effet. Décidément, la jeune femme était trés sensible, celà ne faisait que rendre la situation plus agréable. Tourmenter quelqun de sensible, c'était mieux que de répondre à un présentateur télévisé, ou bien à crier sur son oreiller.
Le démon eut un petit sourire en coin, mais il n'ajouta rien d'autre, décidant que finalement, taquiner une infirmière était moins utile qu'un petit déjeuner.
Une fois son plateau englouttit, le jeune démon le posa sur la table et reprit sa bonne vieille encyclopédie. Nouveau chapitre: l'Histoire.
Au fur et à mesure de sa lecture, il découvrit que bon nombre d'humains étaient à peu prés aussi sadiques et monstrueux que bon nombre de démons infernaux qu'ils avait rencontré.

*Intéressant ce "nazisme"... Je suis sûr qu'il a attiré beaucoup de monde parce que les gens étaient en manque de carnage.*

Alors qu'il était en pleine fascination pour les grandes guerres de ce monde, quelqun entra dans la chambre de Felix.

*Ah ! Ce doit être... Dr Truc*

Alice fit tranquillement le ménage de la chambre et vérifia les signes vitaux de Félix, sans pourtant l'approcher et lui parler. Quand elle entendit des pas se rapprocher, elle comprit que le docteur était enfin arrivé. La jeune femme se tourna donc et lui sourit.

''Bonjour Monsieur. Je vais vous laisser.''

Elle sortit aussitôt de la chambre, tête basse, toujours blessée par les vilaine paroles de Félix.

Le docteur s'approcha de lui. Il vit que le jeune homme était en train de lire un chapitre sur l'histoire et il sourit.

''Je vois que tu continues tes études malgré ton état. Je crois que tu seras prêt à sortir bientôt, mais je dois te faire passer de petit examens.''

Le médecin s'avança donc vers Félix. Il s'installa devant lui, examina ses signes vitaux, s'assura qu'il n'avait aucune lésion sévère, vérifia ses réflexes, et lui demanda même de le suivre pour lui faire passer un scanner, question de s'assurer que son cerveau était en bon état. Quand ils eurent finalement passé à travers la panoplie d'examens, le docteur repartit, papiers en mains, dans l'intention d'étudier son cas en détail et de s'assurer que Félix était bien apte à les quitter sans aucun danger. Aussitôt le médecin eut-il sorti de la pièce qu'il fit signe à la jeune infirmière qu'elle pouvait continuer de surveiller Félix. En fait, elle était assignée à son chevet depuis deux jours pour une raison précise: la Société des Médecins du Monde tenait à en savoir plus sur cette résurection inhabituelle du jeune homme. Jamais ils n'avaient vu un cas pareil...

Alice entra donc dans la pièce, un plateau contenant une cuisse de poulet et des légumes à la main.

''J'ai cru que toutes ces aventures t'auraient peut-être creusé l'apétit...'', lui dit-elle, alors qu'elle posait le plateau devant Félix.

Alice donna donc le plateau plein de nourriture à Félix, s'étonnant encore qu'un jeune homme qui vient tout juste de se réveiller d'un comas aie un si grand apétit. Quoi que, après avoir passé des semaines sans manger, on devait finir par avoir sacrément faim...
La jeune femme alla ouvrir les rideaux un peu, question de faire de la lumière, et ferma également la porte de la chambre, pour éviter que le bruit des gens courrant et criant dans les couloirs ne viennent les déranger. Elle resta ensuite debout à côté du lit et pensa à la réponse qu'elle fournirait à Félix.

''Dans quelques heures, sauf si le docteur trouve quelque chose d'inhabituel en toi.'', dit-elle finalement avec un doux sourire.

[hj: Bizarre, ce rp n'a pas été mis dans la rubrique "sujets à terminer"... enfin bref]

Plus que quelques heures à attendre, courage. Mais cela ne s'annoncait pas vraiment facile, car l'infirmière semblait fermement décidée à rester dans la chambre pour le surveiller. Lui qui comptait continuer la découverte de ses pouvoirs...
En somme, ils passèrent tous deux quelques bonnes heures dans la chambre. Alors qu'Alice avait fermé la porte pour éviter que le bruit de vienne perturber son patient, celui-ci se leva pour ouvrir en grand la fenêtre. Il s'y accouda et observa d'un air rêveur les bâtiments de la ville de Los Angeles. En bas, les passants fourmillaient, on voyait de ci de là des ambulances partir ou revenir de mission.
Malgré le manque total d'utilité à cette activité, Zélos lui la trouvait assez apaisant, d'une certaine façon, il dominait tous ces gens qui n'avaient pas pour plus grande ambition de traverser la route sans se faire renverser par un chauffard quelconque.

Vers 14 heures, monsieur et madame Cahill revînrent rendre visite à leur fils. Celui-ci n'était pas vraiment disposé à discuter avec eux. Il leur déclara donc qu'il préférait ne pas parler jusqu'à ce que le docteur vienne annoncer les résultats. En bons parents, ceux-ci acquiesèrent et n'adressèrent guère plus la parole à leur fils unique. Mais leurs regards revenaient sans cesse sur lui.
Celui-ci ne s'en souciait guère et continuait d'observer l'extérieur. Une petite bande de nuages s'approchait de l'hopital. Ils étaient si petits qu'ils faisaient penser à un groupe de bambins perdus au milieu d'un immense océan azur.

A 15 heure moins dix, le docteur machin-chose entra dans la chambre. La mère de Felix se leva d'un bon et son père se retourna vivement en décroisant ses bras, il s'approcha de sa femme et posa une main sur son épaule. Son regard faisait sans arrêt le trajet: docteur - Felix. Madame Cahill quant à elle regardait sans ciller le medecin en priant intérieurement pour que tout aille pour le mieux.
Zélos, lui, s'était retourné lentement et s'était appuyé contre la fenêtre, croisant les bras et attendant le verdict. Il se demandait ce qu'il pourrait bien faire au docteur si celui-ci l'empêchait de s'en aller.

L'homme, chargé de dossier, regarda un à un les occupants de la chambre, puis il jeta un oeil à ses dossiers, tournant et retournant les pages. Puis il releva la tête vers Felix et déclara solennellement:

- Et bien, je constate avec stupeur que tout est en règle, jeune homme. Vous êtes en parfaite santé, c'en est même troublant. Mais si vous et vos parents pensez que vous devez vous en aller, je ne peux vous retenir. Même si j'aimerai bien vos garder encore quelques jours pour faire des analyses. Vous êtes un cas unique.

La famille Cahill fut bien soulagée de ces paroles. La mère de Felix blottit sa tête contre le tore de son mari, celui-ci lanca des sourires rayonant à tout le monde dans la pièce. Puis les regards se tournèrent vers le jeune homme. Apparement, il lui appartenait de prendre la décision.

- Je préfère y aller puisque c'est possible. Je crois que j'ai eut ma dose d'hopital pour... au moins deux mois.

(Je pense qu'Illyria a décidé de considérer que ta venue dans ce monde se ferait après le saut temporel. C'est la seule explication logique que je vois.
Sujet terminé, je verrouille.)